Portrait. Pierre Creet, un saumurois – tourangeau « pas commun »

Pierre Creet, passionné, est écrivain ; mais qui se cache réellement derrière ses romans aux aventures souvent stupéfiantes, tous différents, profonds ou légers en surface, ses vives réparties, son esprit blagueur ?

Tout vient de l’enfance dit-on : il est orphelin et a donc été recueilli pour sa première année, dans un couvent de bonnes sœurs en région parisienne, ce qui déjà n’est pas commun !  Fils unique, à un an il a été «adopté » à Saumur par ses grands parents maternels jusqu’à sa majorité, fréquentant le moins possible les collèges et lycées au profit de la découverte des nouvelles musiques pop, rock et blues, bien plus motivantes ! Il joue de la guitare électrique et/ou de la basse dans des groupes de rock et de bals populaires.
À dix-huit ans, en août 1970, il se rend sur l’île de Wight au plus grand festival pop rock de l’histoire (600.000 fans) et affirme que cette liberté humaine pleine d’espoirs (il n’emploie jamais à ce propos le terme d’utopie) a fait que « après je n’ai plus jamais pu vivre comme avant ! ».
Entre Paris, et Tours dont il fera son camp de base, a suivi une inévitable période d’errance, alcoolisée, à la recherche du père, puis l’abandon à trente ans de cette vaine et douloureuse quête, et de la bouteille !

Des succès et des gamelles

Il est entré par la petite porte dans une vie active hachée, il l’affirme sans honte « Je ne suis pas carriériste, et n’ai donc pas fait carrière, j’ai eu quelques succès et ramassé de sévères gamelles ! ». En effet il est passé par vingt-sept métiers et activités différentes, vraiment du jour à la nuit : musicien, vendangeur, goûteur de caviar, publicitaire, imprimeur, vendeur de collants, bas, chaussettes et sous-vêtements, gérant de café-concert / boîte de nuit, organisateur de spectacles… qui lui ont ouvert l’esprit et aidé par la suite dans l’imagination de ses écrits.  Ces nombreuses activités distinctes lui ont permis de fréquenter toutes sortes de gens bien différents, du pire au meilleur, et c’est sa quête : la rencontre de l’humain. « Quoi de pire qu’un monde qui se déshumaniserait… » lâche-t-il en regardant autour de lui, pensif.

Des vrais amis…

Cet important enrichissement personnel lui permet, parfois, même sous des travers rigolos, de donner une inégalable profondeur d’âme à ses personnages de fiction.
Il est connu aussi pour égratigner le lâche et dangereux bien-pensant, l’interpasnet (« je n’ai – et ne veux – pas de cette diablerie chez moi, même si ça me complique un peu la vie d’un côté, ça me la rend bien plus riche, fluide et cool pour le principal !). « De même je n’ai pas de fesses de bouc et de faux-lovers mais de vrais amis ! » rit-il sans retenue.
Il n’est pas un contestataire agressif : réfléchi, il a cette particularité d’être sans chapelle ni jugement moral, ce qui le rend plus juste, plus brut aussi… c’est donc incontestablement un lanceur d’alerte qui commence à être reconnu à ce titre aussi (genre Philippe Muray, sans se comparer au maître en la matière).

Le résumer en matière de conclusion ?

Impossible… Coupant parfois court à toute discussion profonde, n’assure-t-il pas souvent :  « Moi ? Oh ! C’est tout simple vous savez, je n’ai que la littérature comme femme et la musique pour maîtresse ! ». Et, finalement, cette répartie résume plutôt bien ce personnage autant profond que sympathique, « pas commun » mais toujours intéressant.

Retrouver sa bibliographie et ses rendez-vous dédicace sur https://pierrecreet.fr/

Commentaires 6

  1. Philippe HUPONT says:

    Pour avoir échangé avec Pierre Creet (un peu verbalement mais surtout par courrier électronique) autour de ses romans, le moins qu’on puisse dire de lui, c’est qu’il sort vraiment de l’ordinaire. Au point de forcer son éditeur à en avertir le lecteur dans son roman « Beau comme un soleil ». Pierre Creet est entier, excentrique, outrancier, fan de Frédéric Dard et de San Antonio et c’est là ce qui fait tout son charme. On aime ou on n’aime pas, mais on n’est jamais indifférent !

    Répondre moderated
  2. CREET Pierre says:

    Merci à toi Philippe et merci au KIOSQUE de passer une telle BIO sans fard !
    Au plaisir ( tu reparles de mon charme quand tu veux !).
    Pierre CREET.

    Répondre moderated
  3. Hervé Michel says:

    Salut Pierrot et bon vent de la part de ton inspecteur de police préféré

    Répondre moderated
  4. CREET Pierre says:

    C’est sympa Michel. Je suis en pleine forme physique et littéraire, et je te souhaite le même épanouissement.
    Au plaisir de se recroiser bientôt.
    Pierre Creet,
    artisan écrivain.

    Répondre moderated
  5. Annie Claire Bodin says:

    Oui, dans les années 2000, j’ai connu ce grand bonhomme qui affûte sa plume à sa façon et qui m’a fait l’honneur de m’offrir un original de San Antonio. C’est un ami sincère et dont se souvient de par son personnage à part .
    Amitiés à toi !

    Répondre moderated
  6. CREET says:

    Merci Annie Claire.
    Affectivement les bonnes choses se partagent, merci d’en témoigner. Témoignage qui, au reste, tombe à pic vu qu’il s’agit bie au-dessus d’une bio sans fard. Tu confirmes donc mon état d’esprit, et c’est parfait.
    Après, j’ai des défauts aussi…
    Bien cordialement;
    Pierre Creet.

    Répondre moderated

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les commentaires sont limités à 500 caractères.
Le Kiosque renforce sa veille : Les commentaires ne seront pas corrigés. Ceux comportant des mots grossiers ou portant atteinte à l'intégrité des individus n'étant pas publics ne seront pas publiés. La courtoisie n'empêche pas la libre expression, nous vous rappelons aussi que le débat s'enrichit d'idées et non de critiques aux personnes. Vous pouvez aussi nous adresser un article, une réflexion, une pensée,... que nous publierons en courrier du lecteur.
Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?