Jusqu’en 1999, tous les habitants étaient comptés dans la même année. Depuis, l’INSEE procède à une enquête tournante. Ainsi, chaque année, un cinquième des communes de moins de 10 000 habitants sont recensées. Si la période de comparaison est donc de 5 ans, du fait de la situation sanitaire, cette période est passée à 6 ans, donc 2014-2020.
Des données essentielles
Chaque année, les élus locaux attendent ces chiffres avec impatience. De fait, il en découle d’importantes répercutions administratives et financières : dotation de l’Etat, barèmes de certaines taxes, nombre d’élus municipaux, nombre de pharmacies ou de bureaux de poste…
L’Anjou continue sa progression
Le Maine-et-Loire, avec ces 820 713 habitants, est le deuxième département des Pays de la Loire. Et la progression est constante d’année en année depuis 2014 : c’est en 2013 que le département avait franchi la barre des 800 000 habitants, sans cesser de progresser depuis, pour atteindre 818 261 en 2019 et 820 173 en 2020. Sur 6 ans, c’est une augmentation annuelle moyenne de +0,3%. Et pourtant, ce n’est plus Angers qui booste cette croissance (sans pour autant décroître), c’est surtout sa première couronne, notamment Avrillé, Beaucouzé ou encore Trélazé. Un effet d’aubaine pour ces communes, probablement du aux coûts du logement dans la préfecture.
Le Saumurois et Saumur continuent leur dégringolade
Saumur, 3ème ville du département, derrière Angers (155 876 habitants) et Cholet (54 357 habitants), continue à afficher des chiffres en baisse : 26 154 en 2020, 26 467 en 2019 et 27 301 en 2014 ! Si elle continue sur cette voie, elle pourrait bien laisser sa place sur le podium à la commune choletaise de Sèvremoine avec ses 25 5189 habitants ! Quant au Saumurois, c’est aussi la baisse qui continue : L’agglo saumuroise qui se targuait de dépasser la barre des 100 000 habitants en 2018, 1 an après la constitution de la nouvelle grande agglo et ses 45 communes, est passée seulement à un peu plus de 98 000 en 2020 ! Et les communes les plus touchées, hormis la Ville de Saumur, sont Montreuil-Bellay ou encore Gennes-Val-de-Loire, en passant par Parnay, même si on peut relever une hausse sur quelques rares communes, notamment Courchamps, Louresse-Rochemenier ou encore Distré (voir le tableau ci-dessous).
Le Baugeois et Noyant-Villages continuent leur baisse
A l’image du Saumurois, le Baugeois continue sa baisse avec 270 habitants de moins entre 2014 et 2020. Et deux communes sont significatives de cette baisse : Noyant-villages et ses 14 communes qui perd 340 habitants et la petite commune de La Pellerine qui passe de 156 à 129 habitants. Seules Beaufort-en-Anjou et Mazé-Milon tirent leur épingle du jeu et affichent une légère augmentation.
Copyright © IGNIS Communication Tous droits réservés
Commentaires 4
Avec tous les problèmes de la surpopulation, parler de dégringolade est stupide… Pourquoi chercher à attirer plus de monde? cela n’a aucun sens…
Dommage que Saumur n’ait pas su accueillir les ateliers de production d’une marque de luxe, comme a su le faire Vendôme en 2022… Et quand on organise un couvre-feu à 21h (extinction des lumières) , il ne faut pas s’étonner que les jeunes préfèrent vivre ailleurs… Tant pis pour les commerçants du centre!
Entièrement d’accord avec « surpopulation »…
Tous les élus rêvent de développer leur commune… pourquoi faire ?!… des bâtiments, des zones commerciales, des routes… du béton et du bitume !
Heureusement, on peut développer une commune sans faire du béton mais en réhabilitant d’anciens bâtiments. Et les zones commerciales existent déjà. Refuser toute activité conduit à la mort d’une commune: suppression de classes scolaires, de services essentiels, disparition des commerçants…La présence de militaires ne peut suffire.