« Monsieur le Président de la République,
Nous sommes élus des Pays de la Loire. Nous représentons un territoire dynamique, qui se développe, qui attire toujours plus d’habitants, qui croit en son avenir et qui croit – ce n’est pas si fréquent actuellement – au sens du collectif. Nos parcours et nos sensibilités politiques diffèrent, mais nous savons, dès que l’intérêt général le commande, nous rassembler pour défendre les habitants et le développement de nos territoires.
Au lendemain de votre décision de renoncer au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, et malgré notre dépit et notre colère, nous avons choisi de rebondir et d’obtenir de l’État des « compensations » face à ce désaveu sans précédent.
Avec votre Premier ministre d’alors, nous avons adopté, dans le cadre d’un « Parlement des territoires » réunissant des élus et institutions locales, et au terme d’une négociation approfondie, un « Contrat d’avenir » comprenant des mesures positives pour nos grandes villes et l’ensemble de nos départements.
Que l’on nous comprenne bien : ce « Contrat d’avenir » n’est, en aucune manière, une faveur, une dérogation ou un avantage qui nous aurait été accordé : c’est la juste, la nécessaire, l’indispensable compensation de l’abandon du projet de transfert de l’aéroport. 4 ans après cette signature, nous faisons, ensemble, le constat amer que l’Etat n’est pas au rendez-vous de ses promesses, et que la parole donnée – que votre parole – n’a pas été respectée. Nos populations continuent de subir les nuisances liées au maintien de l’aéroport.
Nous avons le sentiment d’être abandonnés.
Les principaux engagements pris par l’État n’ont pas été tenus, à commencer par le premier d’entre eux : le réaménagement de l’aéroport Nantes Atlantique, dont l’état de vétusté est indigne d’une région comme la nôtre, de Nantes Métropole et de nos départements, qui ont un besoin vital de se connecter efficacement au reste du pays, de l’Europe et au-delà. Rien n’a été engagé pour conformer les parkings, les pistes ou l’accueil du public à la fréquentation de l’aéroport. Et l’État n’est toujours pas capable de fournir un calendrier de travaux. Ce statu quo est insupportable ! Nos habitants ne sauraient être plus longtemps les victimes collatérales de décisions sans cesse ajournées. Modernisation et protection de la population ne peuvent être décorrélées : ce sont les deux piliers sur lesquels vos gouvernements se sont engagés, et qui sont au cœur des attentes des acteurs locaux pour un aéroport enfin exemplaire et responsable. Et nous rappelons, d’ailleurs, notre demande de délocaliser les établissements scolaires et de mieux en prendre en charge les conditions de rachats des habitations, ainsi que les travaux d’insonorisation.
En parallèle, nous déplorons que, loin d’être renforcée comme promis, la desserte de Paris, via la ligne TGV Nantes – Angers – Le Mans (l’une des lignes les plus fréquentées et les plus rentables du pays), ne cesse de se dégrader, en raison, notamment, du manque criant d’investissements dans les équipements destinés à sécuriser les voies. Nous dénonçons, également, les retards pris pour garantir un accès plus fiable et rapide aux aéroports parisiens, via le contournement de Massy-Valenton, et pour renforcer nos liaisons ferroviaires interrégionales, vers Rennes ou Bordeaux… Et nous sommes impatients de connaître les engagements de l’État sur le RER métropolitain et la préservation de nos petites lignes TER, qui sont également des formes indispensables de compensation pour le territoire.
Nous refusons de subir cette double peine : l’abandon, d’abord et l’inaction, ensuite. Alors que les discussions sur le futur « CPER Mobilités » (contrat signé entre l’État et la région qui fixe les investissements en matière de transports pour la période 2023/2027) vont prochainement s’ouvrir, nous voulions vous dire d’une seule et même voix : Monsieur le Président de la République, tenez vos promesses, à commencer par la première d’entre elles : réaménager Nantes Atlantique. »
Christelle Morançais, présidente de la région des Pays de la Loire
Johanna Rolland, maire de Nantes, présidente de Nantes Métropole
Alain Leboeuf, président du conseil départemental de la Vendée
Michel Ménard, président du conseil départemental de Loire-Atlantique
Stéphane Le Foll, ancien ministre, maire du Mans, président de Le Mans Métropole
Jean-Marc Verchère, maire d’Angers, président d’Angers Loire Métropole
Florian Bercault, maire de Laval, président de Laval Agglomération
David Samzun, maire de Saint-Nazaire, président de Saint-Nazaire Agglomération
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Commentaires 5
Y’a bien encore que les politiques de droite qui croient aux promesses de Monsieur Emmanuel du Touquet…
Ces élus font semblant de croire que les actions se font d’un claquement de doigts alors qu’ils savent pertinemment que pour engager des projets cela prend du temps. Cette opposition elle-même sait que le temps nécessaire entre une décision et sa réalisation demande du temps et souvent plus que prévu en cas de retard imprévu ou de projets plus urgents à régler. Alors, patientons et nous verrons. Jusqu’ici, le gouvernement a respecté ses engagements sur bien d’autres sujets.
Comme vous, il fait des promesses un peu vite, mais les réalisations, quand elles existent, ne vont pas à la même allure…
ils sont tous nommés sauf un :le maine et loire : curieux !!!
Bonsoir. Les médias et vous même entretenez le camp du bien contre le camp du mal. Du pour ou du contre. Blanc ou noire. La vie n est pas si simple.Que disait Mitterrand sur l imigration.en 1974?
Bref on continu, l effondrement…..complices et pitoyable.