Elsa Richard, conseillère régionale membre de la commission santé : « Soumis depuis juillet, et pour 3 mois, à l’avis des collectivités territoriales des Pays de la Loire, nous attendions l’examen du PRS par notre assemblée régionale en session du 19 octobre, afin qu’elle remette un avis motivé aux représentants de l’Etat. Avec un système de santé très dégradé, cela aurait été l’occasion d’envoyer un signal fort à l’exécutif sur sa politique de santé, comme l’ont fait par exemple le Conseil Départemental de Loire-Atlantique ou des Conseils régionaux comme la Bretagne. Mais nous avons appris ce lundi que la majorité régionale a préféré remettre son avis favorable en toute discrétion, sans délibération de notre assemblée, et sans communication aux élu.e.s. Si nous n’avions pas posé la question, nous n’aurions pas été informé. Cette façon de procéder nous scandalise, car elle dévitalise le débat démocratique. » Elle ajoute : « Les enjeux en Pays de la Loire sur la santé sont très forts, avec des hauts niveaux d’anxiété, d’addictologie, de dépression ou un taux de mortalité par suicide de 34 % supérieur à la moyenne nationale. La santé environnementale est au centre des préoccupations de nombreux territoires comme le bassin de St Nazaire où, selon l’ARS, en 2019, la surmortalité chez les plus de 65 ans est de 28 % au-dessus de la moyenne nationale. La région compte des territoires en situation de désertification médicale en Mayenne, en Sarthe, au Nord de la Loire-Atlantique ou encore en Vendée. La situation de la psychiatrie s’est également largement dégradée ces dernières années. »
Lucie Etonno, présidente du groupe L’écologie ensemble : « En 2018, le projet régional de santé 2018-2022 de l’ARS avait été transmis à l’ensemble des élu-es, un débat avait eu lieu sur le plan en lui-même et sur l’avis de la région. Nous regrettons ce positionnement de Christelle Morançais qui outrepasse le débat dans l’hémicycle régional pour adresser un blanc-seing à la politique de santé du Gouvernement. Notre système de santé est en péril, il est temps que nous mettions l’ambition indispensable à sa survie, en lui donnant les moyens humains et financiers nécessaires. »
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