Les éléments préparatoires à cette publication ont été réalisés dans le cadre d’une collaboration entre l’Insee et le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI). Dans le cadre de leur activité judiciaire, les services de police nationale et les unités de gendarmerie rédigent des procédures relatives à des infractions. Ces infractions ont pu être constatées suite à une plainte, un signalement, un témoignage, un flagrant délit, une dénonciation, etc., mais aussi sur l’initiative des forces de sécurité. Il ressort de cette étude, qu’en 2022, les services de police et de gendarmerie nationales ont enregistré 12 040 cambriolages dans les Pays de la Loire, soit 5,9 cambriolages pour 1 000 logements. Les cambriolages de logements sont aujourd’hui aussi fréquents dans la région qu’en France hors Mayotte (5,8 ‰). Ils incluent les tentatives de cambriolages, qui concernent environ un quart des cas au niveau national. Si les Pays de la Loire étaient significativement moins touchés par les cambriolages avant 2020, les évolutions récentes placent la région au niveau de la moyenne nationale. En effet, entre 2016 et 2022, le nombre de cambriolages augmente de 10 % dans la région (soit +1 120), alors qu’il diminue de 15 % en France hors Mayotte. Cette évolution n’est pas continue sur la période. De 2016 à 2019, les tendances sont légèrement à la hausse dans la région et à la baisse en France. Puis, en 2020 et 2021, le nombre de cambriolages diminue nettement sous l’effet des mesures sanitaires maintenant les personnes à domicile (confinement, isolement des personnes contaminées ou cas contacts, télétravail, etc.). La baisse est toutefois moins marquée dans la région qu’en moyenne nationale. Enfin, l’année 2022 se distingue par une forte hausse du nombre de cambriolages, dans toutes les régions et plus fortement encore dans les Pays de la Loire (+21 % contre +11 % au niveau national). La Bretagne et les Pays de la Loire sont les deux seules régions pour lesquelles le nombre de cambriolages de 2022 dépasse leur niveau de 2019.
Les zones les plus urbaines sont davantage cambriolées
La fréquence des cambriolages diffère grandement selon les types de territoires. Les cambriolages sont avant tout plus fréquents à proximité des grandes villes, dans la région comme au niveau national. Ainsi, les taux les plus élevés sont mesurés à proximité de Nantes, plus grande ville de la région avec 319 000 habitants en 2019. Dans les Pays de la Loire, le lien est net entre cambriolages et densité de population. En effet, la fréquence des cambriolages décroît continûment depuis les communes urbaines les plus denses jusqu’aux communes les plus rurales. À type de commune comparable, les taux de cambriolages régionaux sont supérieurs à la moyenne nationale, d’autant plus pour les communes urbaines. Combinées à ces effets de densité, de nombreuses caractéristiques communales liées aux cambriolages s’ajoutent : niveaux de vie médians des habitants, inégalités de revenus dans le voisinage, concentration de maisons et de résidences principales, etc. L’aire d’attraction de Nantes enregistre 5 020 cambriolages en 2022, soit 42 % de l’ensemble des cambriolages de la région. Ce territoire concentre ainsi beaucoup plus les cambriolages qu’il ne concentre les logements (24 %). Avec un taux de cambriolages de 10,2 ‰, Nantes fait partie des aires d’attraction de 200 000 habitants ou plus les plus exposées aux cambriolages. Au sein de la région, parmi les aires les plus peuplées, celles de Saint-Nazaire (7,6 ‰), du Mans (6,2 ‰) et des Sables d’Olonne (5,8 ‰) se caractérisent également par des taux supérieurs ou égaux à la moyenne nationale. A contrario, dans les aires d’Angers (4,3 ‰), Laval et La Roche-sur-Yon (taux inférieurs à 4 ‰) les cambriolages sont moins fréquents. La très grande majorité des communes qui connaissent plus de 10 cambriolages pour 1 000 logements sont situées dans l’aire de Nantes. Ces communes combinent souvent plusieurs caractéristiques liées aux cambriolages de logements : forte densité de population, concentration de niveaux de vie élevés, inégalités de revenus, etc. En outre, ces taux peuvent masquer de fortes hétérogénéités infracommunales.
Quid du Saumurois ?
En Saumurois, on enregistre un taux de 2.6 à moins de 4.2 cambriolages pour 1 000 logements. Une tranche similaire est observée dans le Baugeois, le Chinonais, le Thouarsais et le Loudunais. En Douessin, Noyantais et Longuéen, ce taux est un peu plus élevé avec 4.2 à 5.7 cambriolages pour 1 000 logements.
Infos pratiques : Pour en savoir plus, retrouvez l’étude de l’INSEE sur le lien suivant : https://www.insee.fr/fr/statistiques/7619527#graphique-figure2
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