Avec le Prix littéraire des lycéens, organisé par la Région des Pays de la Loire, les jeunes vont à la rencontre de la littérature contemporaine et de ses auteurs. Pour cette 9ème édition, ils étaient près de 700 lycéens issus de 16 établissements participants, dont le lycée Sadi-Carnot Jean-Bertin de Saumur, pour départager les 6 auteurs en lice. La remise du prix à la lauréate Rébecca Lighieri pour son roman « Il est des hommes qui se perdront toujours » s’est déroulée le lundi 23 mai au Théâtre des Quinconces au Mans en présence de Sandra Impériale, vice-présidente de la Région déléguée aux lycées et d’Anne-Gaëlle Chabagno, conseillère régionale. Les 6 ouvrages en lice :
– Aussi riche que le roi, Abigail Assor, Gallimard
– Fille, Camille Laurens, Gallimard
– Il est des hommes qui se perdront toujours, Rebecca Lighieri, POL
– Un jour ce sera vide, Hugo Lindenberg, Christian Bourgois
– Là d’où je viens a disparu, Guillaume Poix, Verticales
– Autoportrait en chevreuil, Victor Pouchet, Finitude
Développer l’esprit critique et le plaisir de la lecture
Cette action éducative ligérienne a vocation à sensibiliser les jeunes à la création littéraire contemporaine, à favoriser leur esprit critique et à partager le plaisir de la lecture grâce aux rencontres avec les écrivains. À cette fin, la sélection des ouvrages se veut à la fois exigeante, accessible et diversifiée, représentative de la création littéraire actuelle. Ce projet culturel et éducatif doit permettre par ailleurs de fédérer les acteurs du livre et de l’enseignement autour d’une aventure commune, de faire découvrir les métiers du livre, et d’inciter les participants à fréquenter les lieux de médiation et de diffusion du livre en région.
Zoom sur la lauréate : Rebecca Lighieri
Rebecca Lighieri est le pseudonyme d’Emmanuelle Bayamack-Tam. Sous ses deux noms, elle a publié une quinzaine de romans aux éditions POL. Son précédent roman Arcadie a été lauréat du Prix du Livre Inter. Il est des hommes qui se perdront toujours est un roman noir, au sens où il ambitionne de dire quelque chose du monde social, de sa dureté, de sa folie, de sa barbarie. Un roman qui se confronte aux forces du mal, qui raconte l’enfance dévastée, l’injustice, le sida, la drogue, la violence dans une cité de Marseille entre les années 1980 et 2000. Le narrateur, Karel, est un garçon des quartiers Nord. Il grandit dans la cité Antonin Artaud, cité fictive adossée au massif de l’Étoile et flanquée d’un bidonville, « le passage 50 », habité par des gitans sédentarisés. Karel vit avec sa sœur Hendricka et son petit frère Mohand, infirme. Ils essaient de survivre…
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