Pays de la Loire. Les voitures électriques toujours plus plébiscitées par les ligériens

En septembre 2022, 12 100 véhicules routiers neufs ont été immatriculés dans les Pays de la Loire, en recul de 1,4 % par rapport à septembre 2021. Il s’agit du seizième repli consécutif. Cette série de baisses, liée aux difficultés d’approvisionnement des constructeurs automobiles, égale en durée celle de 2012/2013 qui était la plus longue des trente dernières années. En cumul annuel, les achats de véhicules neufs ont diminué de 13 % par rapport à la période d’octobre 2020 à septembre 2021. Les achats de voitures particulières et commerciales ont représenté 60 % des immatriculations du mois de septembre. Ils se sont accrus de 7,8 % par rapport à septembre 2021, confirmant la hausse de 2,0 % du mois précédent qui mettait un terme à quatorze diminutions d’affilée. L’éclaircie est liée au rebond des ventes auprès des personnes physiques. La diversification énergétique du parc automobile s’est poursuivie avec la croissance des ventes de voitures fonctionnant à l’électricité. Deuxième marché par le nombre de transactions, le segment des camionnettes a reculé de 18 % en septembre. Sur un an, ses ventes ont chuté de 25 %. Le ralentissement économique et le prix élevé du gazole amènent les entreprises à différer le renouvellement de leur parc.

Les immatriculations neuves de voitures particulières et commerciales

En septembre 2022, 7 261 voitures particulières et commerciales neuves ont été immatriculées dans les Pays de la Loire, soit une hausse de 7,8 % par rapport à septembre 2021, supérieure à celle observée en France (+ 5,5 %). Les ventes demeurent néanmoins en deçà des niveaux observés avant la crise sanitaire. Elles sont en baisse de 2 % par rapport à septembre 2018 et de 11 % par rapport à septembre 2019. En septembre, à l’instar des trois mois précédents, le marché a été soutenu par les personnes physiques (ménages et entreprises individuelles) dont les achats de voitures neuves ont bondi de 15 % par rapport à septembre 2021. Après douze replis successifs, les acquisitions d’automobiles par les personnes morales (État, collectivités territoriales, établissements publics, sociétés, associations, …) ont certes progressé (+ 0,9 %), mais nettement moins que celles des personnes physiques. En cumul annuel, les immatriculations de voitures neuves ont fortement diminué par rapport à la période d’octobre 2020 à septembre 2021 (– 11 % dans la région et – 13 % dans l’Hexagone). Ces reculs s’expliquent principalement par la pénurie mondiale des intrants de l’industrie automobile (puces électroniques, aluminium, acier, …) qui ralentit la cadence des chaînes de montage. Dans ce marché en récession, le développement des modèles électriques s’est poursuivi. En septembre, ils ont représenté 16 % des ventes de voitures, contre 12 % un an auparavant. Le recul du gazole et de l’essence est favorisé par le prix élevé des énergies fossiles. La hausse de la part des voitures particulières et commerciales neuves achetées par les personnes morales est une tendance de fond du marché automobile, liée à la dissociation croissante entre propriété et usage de la voiture, marquée notamment par le succès des formules de location (LOA, LDD, …). Ce phénomène a marqué une pause depuis le début de la crise sanitaire. Ainsi, les personnes morales sont de nouveau minoritaires dans les immatriculations de voitures. Après avoir réduit leurs flottes pendant la pandémie, les loueurs de voitures n’arrivent pas à les reconstituer dans le contexte de paralysie des usines automobiles.

Les immatriculations neuves des autres catégories de véhicules

En dehors des voitures particulières et commerciales (VPC), les statistiques d’immatriculations distinguent treize genres de véhicules qui ont été regroupés ici en trois ensembles. Sur le marché des véhicules conçus pour le transport de personnes, les ventes de septembre ont diminué de 11 % par rapport au même mois de 2021. Ce recul est le dixième d’affilée. En cumul annuel, l’évolution des immatriculations est négative (– 7,6 %). Le recul le plus marqué est celui des camping-cars (– 25 %) ; en raison de la pénurie de châssis et de puces, les constructeurs n’arrivent pas à satisfaire une demande record liée aux envies d’évasion consécutives aux épisodes de confinement. Les immatriculations de véhicules destinés aux transports de marchandises ont chuté de 16 % par rapport à septembre 2021. 72 % d’entre elles sont des camionnettes. La baisse des ventes observée lors des douze derniers mois (– 22 %) a principalement concerné les camions (– 34 %) et les camionnettes (– 25 %). Elle est due en partie à la détérioration de la trésorerie des transporteurs, liée à la crise énergétique. Les ventes de tracteurs agricoles ont diminué pour le sixième mois de suite (– 0,9 % par rapport à septembre 2021) et de 4,6 % en cumul annuel. Dans des volumes six fois plus faibles, le segment des VASP (hors utilitaires dérivés de voitures particulières et camping-cars) est en recul de 19 % en année glissante.