Dans un contexte économique toujours incertain et des motifs potentiels de préoccupation qui évoluent pour les Français, dans les Pays de la Loire l’épargne reste un îlot de stabilité qui résiste à l’inflation. 9 habitants des Pays de la Loire sur 10 possèdent au moins un produit d’épargne (89 %, un chiffre stable ces 3 dernières années). 97 % (+ 4 points vs 2022) d’entre eux ont déclaré y avoir placé de l’argent ; concernant ces derniers, interrogés sur la meilleure façon de gérer leur épargne dans les prochains mois en cas de hausse ou de maintien de l’inflation à un niveau élevé : Près des deux tiers (65 %) n’envisagent pas ou peu de toucher à leur épargne, pour la conserver pour des projets futurs. Tandis que 28 % prélèvent de l’argent sur leurs placements, quitte à remettre en cause certains projets, 7 % épargnent davantage pour garantir leur pouvoir d’achat dans le futur en cas de hausse continuelle des prix. Plus des trois quarts (79 %) indiquent qu’ils ne changeront rien à leurs placements sans risque, quitte à ce que le rendement de leur épargne baisse.
Des placements sûrs
De surcroît, l’aversion au risque continue de prédominer. 66 % des habitants des Pays de la Loire, détenant au moins un produit d’épargne, plébiscitent toujours largement les produits d’épargne sans risque à faible rendement (– 1 point vs 2022). A l’inverse, plus un produit est risqué, moins il suscite de l’intérêt, malgré un rendement potentiel plus conséquent : seuls 18 % des épargnants privilégient des produits un peu risqués, avec un rendement espéré plus important (+ 4 points vs 2022) et à peine 8 % des produits risqués avec une chance d’obtenir un rendement important (+ 1 point par rapport à 2022). Après avoir été au-dessus de la barre de 10 % avec 14 % en 2022, on constate que les placements à caractère responsable passent dessous en 2023 avec seulement 8 % d’épargnants séduits (- 6 points d’une année sur l’autre). Les épargnants des Pays de la Loire font partie de ceux qui privilégient le moins ce type de placement. Au plan national. 8 Français sur 10 possèdent au moins un produit d’épargne (84 %). Ils sont 94 % à les abonder régulièrement et ces derniers ont été 63 % à déclarer ne pas ou peu envisager de puiser dans leur épargne tandis que 76 % ne changeront rien à leurs placements sans risque si l’inflation reste à son niveau élevé ou bien progresse. De plus, 68 % des Français, détenant au moins un produit d’épargne, sont averses au risque. 10 % d’entre eux privilégient un placement plus responsable quels que soient le risque et le rendement.
Quel est l’impact de la conjoncture économique ?
Si la grande majorité des habitants des Pays de la Loire abondent à intervalles réguliers leurs produits d’épargne (97 % d’entre eux disposant au moins d’un produit d’épargne, + 4 points vs 2022), la conjoncture économique ne pèse pas sur leur fréquence de placement. Comme en 2022, ils sont 41 % à le faire mensuellement en 2023. L’effort d’épargne sur des rythmes plus espacés est également stable une fois tous les 2 ou 3 mois avec 23 % en 2023 contre 22 % en 2022 et plus conséquent une fois tous les 6 mois, à savoir 79 % en hausse de + 8 points (71 % en 2022). Au plan national. De moins en moins d’épargnants français placent de l’argent à un rythme mensuel. S’ils sont également 39 % d’épargnants nationaux à le faire en 2023, ce niveau est le plus bas depuis 3 ans (42 % en 2022, 45 % en 2021). L’effort d’épargne national semble s’être reporté sur un rythme plus espacé, à savoir une fois tous les 2 ou 3 mois, en hausse de + 3 points (21 % cette année contre 18 % l’année dernière).
Le motif d’épargne pour parer aux imprévus continue à devancer les autres, mais avec une conception de l’imprévu qui évolue :
– 73 % des habitants des Pays de la Loire possédant un produit d’épargne (+ 1 point par rapport à 2022) déclarent épargner principalement pour pouvoir faire face à un imprévu, alors que l’épargne pour les projets n’est citée que par 41 % des épargnants.
– Dans les motifs d’imprévu, l’anticipation de situations exceptionnelles, qui avait fait un bond de + 13 points post–COVID–19 pour être citée par 36 % des épargnants en 2021, puis 32 % en 2022, profite d’une sorte d’accalmie puisque mentionnée par 29 % cette année.
Confrontés quotidiennement à une baisse de leur pouvoir d’achat en raison du cycle inflationniste, les habitants des Pays de la Loire ayant un produit d’épargne sont ceux qui ont le plus de mal à appréhender ses conséquences sur la valeur de leur épargne (59 %). Dans le détail : 16 % pensent que l’impact est positif et que leur épargne prend de la valeur. Mais ils sont surtout les plus nombreux à estimer qu’il n’y a aucun impact sur leur épargne (23 %) et à déclarer ne pas savoir (20 %). Au plan national, 45 % des épargnants nationaux disposant d’un produit d’épargne n’ont pas conscience du risque sur la valeur de leur épargne ; 15 % déclarent un impact positif, 18 % aucun, impact et 12 % ne pas savoir.
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