En juin 2022, 13 468 véhicules routiers neufs ont été immatriculés dans les Pays de la Loire, en chute de 11 % par rapport à juin 2021. Ce treizième repli consécutif est dû aux difficultés d’approvisionnement des constructeurs automobiles. Il s’agit de la plus longue série de baisses depuis celle de 2012/2013 qui était liée à la diminution des aides de l’État (suppression de la prime à la casse et durcissement du bonus écologique). En cumul annuel, les achats de véhicules neufs ont diminué de 16 % par rapport à la période de juillet 2020 à juin 2021. Les ventes de voitures particulières et commerciales ont représenté 58 % des immatriculations du mois de juin. Elles se sont repliées de 10 % par rapport à juin 2021. Après douze baisses de suite, les achats des personnes physiques ont redressé la tête (+ 1,1 %). Sur fond de flambée du tarif des carburants, l’électrification du parc automobile s’est poursuivie. Deuxième marché par le nombre de transactions, le segment des camionnettes a reculé de 19 % en juin. Sur un an, ses ventes ont chuté de 24 %. La dégradation de la trésorerie des entreprises de transport liée à la hausse du prix du gazole les amène depuis quelques mois à différer le renouvellement de leur parc.
Les immatriculations neuves de voitures particulières et commerciales
En juin 2022, 7 852 voitures particulières et commerciales neuves ont été immatriculées dans les Pays de la Loire, soit une baisse de 10 % par rapport à juin 2021, inférieure à celle observée en France (– 14 %). En cumul annuel, les ventes de voitures neuves ont fortement diminué par rapport à la période de juillet 2020 à juin 2021 (– 18 % dans la région et – 19 % dans l’Hexagone). Le recul des immatriculations, observé en continu depuis treize mois, s’explique principalement par la pénurie mondiale des intrants de l’industrie automobile (puces électroniques, aluminium, acier, …) qui ralentit la cadence des chaînes de montage. En raison de la forte reprise économique mondiale et de la guerre entre l’Ukraine et la Russie (qui sont les leaders de la production de néon et de palladium nécessaire à la fabrication de semi-conducteurs), il n’est pas attendu d’amélioration des approvisionnements avant 2024. La crise automobile tient aussi à des facteurs structurels liés à l’avenir du secteur. Les consommateurs se détournent progressivement du marché du véhicule neuf, redoutant la fin de la vente des véhicules thermiques en 2035 votée en juin dernier par les députés européens et les limitations de la circulation des voitures dans les ZFE (zones à faibles émissions). Dans ce marché en récession, le développement des modèles électriques s’est poursuivi. En juin, ils ont représenté 14 % des ventes de voitures, contre 11 % un an auparavant. Le recul du gazole et de l’essence s’explique par les subventions à l’achat de voitures électriques et la forte hausse du prix des énergies fossiles. En juin, le recul du marché automobile a été atténué par les personnes physiques (particuliers et entreprises individuelles) dont les achats de voitures neuves, après douze replis consécutifs, ont augmenté de 1,1 % par rapport à juin 2021. La part des personnes morales (État, collectivités territoriales, établissements publics, sociétés, associations, …) dans les immatriculations de voitures ne s’est ainsi élevée qu’à 46 %. À l’approche de l’été, les sociétés de location de voitures ont notamment fait part de leur difficulté à renouveler leur flotte dans le contexte de paralysie des usines automobiles.
Les immatriculations neuves des autres catégories de véhicules
En dehors des voitures particulières et commerciales (VPC), les statistiques d’immatriculations distinguent treize genres de véhicules qui ont été regroupés ici en trois ensembles. Sur le marché des véhicules conçus pour le transport de personnes, les ventes de juin ont diminué de 16 % par rapport au même mois de 2021. Ce recul est le septième de suite. En cumul annuel, l’évolution des immatriculations est négative (– 7 %). Le segment des autobus et des autocars est en revanche dans un cycle de très forte croissance, avec des ventes multipliées par trois au cours des douze derniers mois et par sept dans le seul département de la Loire-Atlantique. Les immatriculations de véhicules destinés aux transports de marchandises ont diminué de 11 % par rapport à juin 2021. 68 % d’entre-elles sont des camionnettes. La chute des ventes observée lors des douze derniers mois (– 21 %) est la plus élevée depuis au moins trente ans. Elle est la conséquence de la forte détérioration de la situation financière des transporteurs routiers, due à l’envolée du prix des carburants. Les ventes de tracteurs agricoles ont reculé de 6,5 % par rapport à juin 2021 mais se sont accrus de 1,0 % en cumul annuel. Dans des volumes quatre fois plus faibles, le segment des VASP (hors utilitaires dérivés de voitures particulières et camping-cars) est en recul de 17 % en année glissante.
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