La forêt fait partie de la solution pour lutter contre le changement climatique. Elle permet la séquestration du carbone et donc l’atténuation du processus. Face à l’ampleur inédite de cette situation, les équipes de l’Office National des Forêts concentrent leurs efforts pour faire évoluer la stratégique forestières dans les forêts publiques. Les techniques favorisant le renouvellement des forêts sous forme de régénération naturelle, grâce aux graines des arbres en place, sont majoritaires en forêt publique. Elles permettent l’expression de la diversité génétique des forêts, élément important pour leur résilience. C’est la solution la plus développée dans nos régions pour le renouvellement du chêne, qui représente 60% des 40 000 ha gérés par l’ONF.
Diversifier et adapter les essences
Face au réchauffement climatique, la capacité d’adaptation naturelle des forêts sera dans certains cas trop lente face à la rapidité des changements. D’où la nécessité d’une démarque d’accompagnement et d’anticipation. « En complément du renouvellement naturel, deux orientations majeures : la diversification des forêts et le choix d’essences plus adaptées au climat de demain », souligne l’ONF. Une partie des surfaces est plantée et dédiée aux îlots d’avenir ou à de la diversification des essences des peuplements en place. Ces plantations sont réalisées avec l’appui du plan de relance puis de France 2030, financé par l’Etat et l’Union Européenne. Ainsi, ce sont 96 500 plants (66 hectares) qui ont été mis en terre en 2022, dont 22 hectares dédiés aux ilots d’avenir. Cela a notamment été le cas sur les forêts de Monnaie dans le nord saumurois et de Milly dans le Douessin. Concernant ces îlots d’avenir plusieurs essences sont sélectionnées : « chêne sessile de Gascogne, chêne pubescent, sequoia, cèdre de l’Atlas, pin brutia. »
Pourquoi ces îlots d’avenir
Ces îlots sont des plantations expérimentales, dites de test en gestion, menées par l’ONF pour tester la résilience de certaines essences sur nos territoires. L’objectif est de tester une palette d’essence plus large aux effets du changement climatique et prévenir au mieux ses impacts sur notre patrimoine forestier. Ces essences sont sélectionnées parmi une liste autorisée par le réseau Recherche Développement et Innovation de l’ONF. L’ONF cherche ainsi à connaitre les essences qui demain sauront résister aux climats plus chauds et secs. Ils permettront de recueillir des données sur la croissance des arbres, leur mortalité éventuelle, leur adaptation au terrain, au climat… « Tout cela constitue un apport précieux pour les choix de gestion sylvicole », assure l’ONF.
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