Même si les Pays de la Loire sont moins touchés que d’autres régions par le déficit pluviométrique, certains signaux « invitent à être vigilants », indique la chambre d’agriculture des Pays de la Loire. « Les débits de cours d’eau sur socle (Loire-Atlantique, Mayenne, Vendée) sont dans la moyenne de la période de référence, voire légèrement au-dessus. En revanche, sur la partie sédimentaire (Maine-et-Loire, Sarthe), les débits se situent entre 50 et 90 % des débits normaux. Cette situation est aussi vraie pour les nappes, de l’Est du Maine-et-Loire et de la Sarthe (Cénomanien et Séno-Turonien) qui sont encore à des niveaux très bas, souvent dans les minima depuis le début des suivis piézométriques et qui amorcent péniblement une recharge », détaille-t-elle. Les retenues sont globalement à la peine avec un taux remplissage des retenues de 70 % avec des contrastes importants (de 30 à plus de 80 %).
Des ajustements encore possibles
Dans cette situation, « il faut réfléchir aux ajustements complémentaires qu’il est encore possible de réaliser pour les agriculteurs », assure la chambre d’agriculture des Pays de la Loire. Elle détaille :
« – Au regard de la conjoncture et selon les disponibilités en semences de cultures de printemps autres que maïs, des changements d’assolements peuvent être envisagés pour être moins dépendants de la ressource.
– Pour mémoire, une destruction précoce des couverts et une récolte précoce des ray-grass permet de limiter la consommation de la RU (Réserve Utile) des sols (l’an dernier 15 jours d’écart faisait la différence).
– Enfin, les stratégies d’esquive en combinant choix de variétés précoces (moins productives mais qui finissent leur cycle plus tôt) et des dates de semis précoces pourraient aussi permettre un ajustement. »
Et de conclure que « la météo printanière sera décisive ».
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Commentaires 1
A quand l’interdiction de l’arrosage en plein jour des maïs de plus en pleine chaleur. Il est grand temps de changer certaines cultures grosses consommatrices en eau.