Alors que les lycéens viennent de recevoir les premières réponses de Parcoursup, donnant le coup d’envoi de leurs recherches de location, LocService publie son état des lieux annuel du logement étudiant dans les Pays de la Loire. Sur l’ensemble des demandes d’étudiants analysées dans les Pays de la Loire par LocService.fr, 64 % recherchent en priorité un studio ou un appartement T1 (une pièce). L’appartement avec une chambre (T2) est le choix de 16 % d’étudiants, plus aisés ou en couple. La chambre étudiante, indépendante ou chez l’habitant, recueille 6 % des recherches alors qu’un logement en colocation est plébiscité par 14 % des étudiants. Cette répartition reste à peu près la même que l’année dernière. Le budget moyen d’un étudiant dans les Pays de la Loire est de 543 €, légèrement inférieur à la moyenne en province (589 €). En comparaison, ceux qui étudient en Ile-de-France prévoient un budget nettement supérieur, à savoir 860 € en moyenne, et 953 € pour Paris.
72 % de la demande concentrée sur Nantes et Angers
Nantes capte 37 % des recherches d’étudiants dans la région (environ 42 % avec sa périphérie), et Angers 35 %, ce qui fait de ces deux villes un ensemble qui s’accapare environ les trois quarts de la demande régionale. Après avoir diminué suite à la crise sanitaire (comme dans toutes les grandes métropoles françaises), la demande locative est de nouveau en hausse à Nantes, qui affichait « seulement » 33 % l’année dernière. Angers, qui culminait à 40 % l’année dernière, redescend donc cette année. Viennent ensuite les villes du Mans, La roche-sur-Yon,Saint-Nazaire, Laval et Cholet.
Les loyers moyens en fonction du type de bien
Le graphique ci-dessous permet de situer le loyer moyen charges comprises d’un logement étudiant dans les Pays de la Loire. La chambre indépendante ou chez l’habitant reste la solution la plus économique pour l’étudiant. Une chambre en colocation est un peu plus chère mais permet de bénéficier d’espaces communs plus vastes. Offrant des services dédiés à leurs résidents, les chambres en résidences étudiantes privées ont des niveaux de loyers proches de ceux d’un appartement 1 pièce en location classique. En comparaison avec l’étude réalisée l’année dernière, les loyers charges comprises de tous les types de logements ont augmenté : de +1,4 % pour les chambres, à +5,8 % pour les studios.
Sachant que la plupart des étudiants recherchent en priorité un studio, il est intéressant de comparer les loyers charges comprises pratiqués pour ce type de bien dans les principales villes universitaires de la région. Nantes reste en tête des villes les plus chères et affiche une augmentation de +4,2 % par rapport à 2022. Elle est suivie par Saint-Nazaire qui a connu une forte hausse de +7,5 %, ce qui l’emmène au même niveau qu’Angers. Cette dernière augmente elle aussi de +5,1 %.
Ci-dessus, les loyers moyens, charges comprises, observés en région Pays de la Loire pour un studio étudiant. Pour la comparaison, un studio en région parisienne se négocie en moyenne 756 € et à Paris 881 € charges comprises, soit respectivement +72% et +100 % de différence avec la moyenne dans les Pays de la Loire.
Un marché locatif assez difficile
Le graphe ci-dessous montre le classement des principales villes des Pays de la Loire selon le nombre de demandes d’étudiants pour une offre de logement, ce qui illustre le niveau de tension du marché du logement étudiant dans chaque ville. Angers reste la ville universitaire la plus tendue de la région et la 3ème de France. Sa tensions baisse tout de même par rapport à l’année dernière, au détriment de Nantes qui voit, elle, sa tension augmenter (hausse de la demande). La Roche-sur-Yon et Saint-Nazaire affichent également des scores de tension qui laissent présager des difficultés pour les étudiants en recherche d’un logement. A Laval, Cholet ou Le Mans, au contraire, il ne devrait pas être trop compliqué de trouver un toit. A titre de comparaison, Paris se situe à 2,34.
A noter que 47 % des candidats locataires cherchant un logement dans les Pays de la Loire y habitent déjà, ils ne changent donc pas de région. 10 % viennent de Bretagne, 8,8 % d’Ile-de-France, 7 % de Nouvelle-Aquitaine. Par ailleurs, ce contexte tendu s’explique aussi par le fait que beaucoup de propriétaires apprécient de louer à des étudiants en raison de la caution des parents. Sans surprise, la famille assure donc dans 90 % des cas le rôle de garant. D’autres étudiants (1 %) se tournent vers des amis alors que seulement 1 % ne disposent d’aucun garant. 5 % des étudiants s’appuient sur la garantie Visale.
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Commentaires 1
Il n’est pas précisé dans cette analyse la surface des studios qui pour certains font au maximum 15 m² pour un loyer de 450 euros. Et je ne parle pas des surfaces un peu plus grandes pour un loyer exorbitant également!