D’après les anticipations des entreprises pour juin, l’activité rebondirait dans l’industrie et continuerait de progresser dans les services. Les carnets de commandes sont globalement stables dans l’industrie par rapport à avril et sous la moyenne de long terme, à l’exception notable de l’aéronautique. « En mai, la production industrielle régionale se replie sensiblement hormis dans le secteur agroalimentaire. Les carnets de commandes demeurent légèrement en dessous de leur point d’équilibre. Les effectifs se stabilisent. Les prix sont encore orientés à la baisse. Les chefs d’entreprise envisagent une reprise de la production en juin », indique l’enquête de la Banque de France. La modération des prix de vente se poursuit. Selon les industriels, les prix des matières premières continuent de diminuer.
Dans le bâtiment, l’activité diminuerait de nouveau en juin dans le gros œuvre mais repartirait à la hausse dans le second œuvre. Dans le gros œuvre du bâtiment, les carnets de commandes demeurent en retrait par rapport à la période pré-Covid en raison de la situation du marché de la construction de logements neufs. « L’activité dans le bâtiment est en forte baisse au mois de mai, aussi bien dans le gros œuvre que dans le second œuvre. Les carnets de commandes restent globalement conformes aux attentes Les effectifs se tassent légèrement. Les prix des devis poursuivent leur décrue. Les chefs d’entreprise prévoient un rebond de l ’activité en juin », souligne la Banque de France.
Dans les services marchands, l’activité se contracte nettement excepté dans deux filières, à savoir l’hébergement et la restauration et la réparation automobile. Les effectifs se réduisent. Les prix sont de nouveau orientés à la hausse. Les situations de trésoreries demeurent légèrement au-dessus des attentes. Les chefs d’entreprise anticipent un regain de l’activité en juin.
Dans l’industrie et le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois-ci (respectivement 7 % et 5 %) se situe un peu en dessous de leurs niveaux des mois de mai d’avant-Covid. Parallèlement, la proportion de celles indiquant des baisses de prix (respectivement 5 % et 8 %) est supérieure à celle d’avant-Covid. Dans les services marchands, la proportion d’entreprises indiquant une hausse de leurs prix (10 %) ne s’est pas encore complètement normalisée.
Les difficultés de recrutement poursuivent leur lent repli : 36 % des entreprises les mentionnent en mai (après 38 % en avril). Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, le PIB progresserait très légèrement au deuxième trimestre 2024, avec une variation actuellement estimée entre 0 % et 0,1 % compte tenu des incertitudes liées au calendrier particulier du mois de mai. Ceci fait suite à une hausse du PIB de 0,2 % au premier trimestre 2024.
Pour aller plus loin : Retrouvez l’ensemble des données de l’enquête sur https://www.banque-france.fr/system/files/2024-06/tr_pays-de-la-loire_mai-2024.pdf.
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