« Alors que les agriculteurs sont rentrés dans leurs exploitations, les socialistes de Maine-et-Loire s’étonnent du satisfecit affiché par certains représentants syndicaux. Mais en quoi les annonces du gouvernement vont-elles améliorer la situation des paysans français ? Alors que la principale revendication des agriculteurs est de pouvoir vivre de leur travail, nous pouvons d’ores et déjà affirmer qu’aucune embellie n’est à attendre du côté du résultat financier des exploitations. Comment croire que les contrôles promis sur la loi « Egalim » suffiront à assurer comme par magie une plus juste répartition des marges. Il n’en sera rien car la loi Egalim est intrinsèquement très insuffisante. Elle ne permet pas d’encadrer le processus d’élaboration des prix agricoles et n’apporte aucune réponse au déséquilibre des rapports de forces dans les filières. Beaucoup de ceux qui nous nourrissent vont continuer à vivre dans la difficulté.
En outre, la mise en pause des mesures destinées à protéger l’environnement, fait fi des réalités scientifiques. Elle constitue une fuite en avant qui vise à reporter à plus tard la transition de nos exploitations vers l’agro-écologie, fragilise encore un peu plus la filière Bio déjà en crise et envoie un très mauvais signal au monde agricole. Il n’en fallait d’ailleurs pas plus pour que la Chambre régionale d’agriculture, présidée par l’Angevin François Beaupère et membre de la FNSEA, s’affranchisse de toute notion d’intérêt général en demandant au préfet de stopper toutes les études relatives à la gestion qualitative et quantitative de la ressource en eau. Les socialistes de Maine-et-Loire dénoncent une position irresponsable de la chambre régionale d’agriculture. Ces études, dites HMUC, ont notamment vocation à déterminer les volumes prélevables dans la cadre d’une gestion durable et collective de la ressource associant l’ensemble des acteurs sur chaque territoire. L’enjeu est de préserver un accès équitable à l’eau pour l’ensemble des usagers donc aussi pour l’agriculture. Si la position de Président de la chambre régionale d’agriculture remet en cause notre capacité à assurer à chaque citoyen l’accès à l’eau potable, elle est également mortifère pour l’agriculture ligérienne et va à l’encontre de la recherche de plus d’autonomie alimentaire de notre région. «
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