Les nouveaux chiffres de l’observatoire national du covoiturage viennent d’être publiés. Alors que la pratique du covoiturage du quotidien poursuit sa dynamique partout en France, la pratique décélère brutalement dans la Région Pays de la Loire. « L’arrêt soudain du cofinancement des trajets par la Région en janvier explique en grande partie ce coup de frein », estime le site de covoiturage Karos. En effet, selon les éléments de cette étude, la Région Pays de la Loire à contresens en ce début d’année. « Alors même que cette pratique se développe massivement en France métropolitaine (+9,8% en moyenne, dont des pics à +33% en Île-de-France et +20% en Région PACA), les Pays de la Loire s’écartent sensiblement de cette dynamique nationale : le nombre de trajets en janvier 2025 a chuté de 43,9% par rapport à la moyenne mensuelle de trajets 2024 ! », poursuit Karos. Sur le territoire de l’agglomération Saumur Val de Loire, la pratique a chuté de 41,7% en janvier 2025 par rapport à la moyenne mensuelle 2024. Dans certains territoires ligériens, la décélération est encore plus brutale : -70% à Mayenne Communauté ; -67% à Laval Agglomération ; -61% à Pornic Agglo Pays de Retz ; -56% à Clisson Sèvre et Maine Agglo ; -53% sur la Région Nazairienne ; -50% aux Sables d’Olonne etc. Il faut également noter que le nombre de trajets mensuels reste globalement élevé dans la région par rapport à d’autres territoires.
Le covoiturage ligérien est-il pour autant condamné ?
Au sein de la région, certaines communautés de covoitureurs font de la résistance et affichent même une dynamique insolente en ce début d’année. De quoi redonner de l’espoir pour promouvoir autrement cette pratique. L’un des seuls territoires à échapper à ce reflux est Sud Vendée Littoral : il a choisi de reprendre la compétence covoiturage et de cofinancer tous les trajets de ses habitants et salariés réalisés sur l’application partenaire Karos à hauteur d’1€. « Ce choix a permis de préserver la dynamique de développement du covoiturage : sur Karos, les 2 133 utilisateurs du territoire ont même battu en janvier le record mensuel de trajets passagers ! Nul doute que d’autres intercommunalités suivront cette voie » explique Alex Joubert, responsable Collectivités chez Karos. Sur certaines zones d’activités, le covoiturage résiste également grâce à la mobilisation exemplaire de certains employeurs. C’est le cas de Vilmorin-Mikado en Maine-et-Loire, dont le nombre de trajets covoiturés a encore bondi de +49% en janvier 2025 par rapport à décembre 2024. « Il y a une tendance lourde en faveur du développement du covoiturage en France, en mesure de réconcilier l’urgence sociale et l’urgence environnementale. Quels que soient les obstacles, le covoiturage se frayera un chemin pour continuer d’aller de l’avant » prédit Alex Joubert.
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