Les 380 km de littoral des Pays de la Loire et de nombreux plans d’eau douce de la région offrent la possibilité de se baigner : 151 sites de baignade en mer et 49 sites en eau douce sont répertoriés. Si la baignade est pleinement bénéfique pour la santé en contribuant à la pratique d’activité physique, l’eau des baignades peut contenir des micro-organismes qui peuvent rendent malade en cas d’ingestion, ou de contact. A noter que la baignade en eau douce n’est autorisée que sur les sites spécifiquement aménagés et contrôlés par l’ARS Pays de la Loire. Il est donc interdit de se baigner dans la Loire comme dans les autres cours d’eau. Afin de pratiquer ce loisir en toute sécurité, la qualité de l’eau est étroitement surveillée, à la fois par les collectivités et par l’ARS, qui organise le contrôle sanitaire, dans les eaux fréquentées de manière régulière et où la baignade n’est pas interdite. Ce contrôle porte essentiellement sur des germes témoins : leur détection laisse supposer la présence de germes responsables de maladies. Le risque infectieux se traduit alors par des gastro-entérites, des otites, des dermatites. Ce risque dépend également de l’état de santé du baigneur, de sa durée d’exposition et de sa pratique (ingestion d’eau, immersion de la tête). Des risques microbiologiques particuliers existent également en eau douce, tels que la leptospirose par exemple. Les échantillons sont prélevés en un point de surveillance défini par l’ARS et correspondant à la zone de fréquentation maximale des baigneurs ou à la zone qui présente le plus grand risque de pollution. Tout mauvais résultat analytique doit conduire la collectivité à interdire temporairement la baignade. Ces mesures peuvent également être prises pour anticiper tout risque de pollution, si une forte dégradation de la qualité de l’eau est repérée sur le site.
La gestion de la qualité des eaux de baignade
Les eaux de baignade doivent atteindre au moins la qualité suffisante pour satisfaire à l’objectif de qualité européen. Pour atteindre cet objectif et maintenir ce niveau d’exigence, les collectivités sont tenues d’élaborer des profils de baignade. Ces études visent à :
– Identifier les sources de pollution pouvant dégrader la qualité des eaux de baignade et affecter la santé des baigneurs, et hiérarchiser les risques ;
– Opérer à des travaux visant à réduire ou supprimer les causes de ces pollutions (renouvellement de réseaux d’eaux usées, sécurisation de postes de refoulement, rénovation de stations d’épuration, programmes de visite de conformité de système d’assainissement individuels …) ;
– Prendre des mesures de gestion adaptées au risque. Par exemple, des fortes pluies dans les zones vulnérables peuvent avoir une influence sur la qualité de l’eau : des interdictions préventives de baignade de courte durée peuvent être prononcées par les collectivités.
Ces documents orientent la surveillance que la collectivité se doit de mettre en place. Elle peut ainsi porter sur le suivi des conditions météorologiques incluant la pluviométrie, des débits ou autres caractéristiques des cours d’eau en amont d’eaux de baignade, sur la surveillance des réseaux d’assainissement, et déterminer des seuils nécessitant le déclenchement d’une mesure de gestion. Si le classement des baignades est calculé bon, suffisant ou insuffisant, ces documents doivent être révisés et mis à jour. Les résultats des analyses sont validés par l’ARS, comparés à des seuils de qualité et qualifiés de « Bons », « Moyens » ou « Mauvais ». Edités dans des bulletins sanitaires, ils sont portés à la connaissance du public dès leur validation et sont transmis aux communes pour affichage sur les plages, aux principaux lieux d’accès. Les communes doivent également mettre à disposition du public des éléments de synthèse de leur profil de baignade : Consultez les résultats en cours.
Le cas particulier des eaux de baignade artificielle comme à Saumur
Contrairement aux baignades naturelles, une baignade artificielle est une baignade dont l’eau est maintenue captive, c’est-à-dire dont l’eau est séparée des eaux de surface ou des eaux souterraines par aménagement (bassins, barrages…). En 2024, la région Pays de la Loire compte 14 baignades artificielles, dont la base de loisirs de Millocheau à Saumur. Une réglementation plus stricte est applicable sur les baignades artificielles depuis avril 2019 que pour les baignades naturelles, et comprend notamment des exigences de qualité portant sur des indicateurs de contamination inter-baigneurs (Pseudomonas aeruginosa et staphylocoques pathogènes). Le renouvellement de l’eau de ces baignades et l’hygiène des baigneurs doivent être particulièrement surveillés. La réglementation distingue 2 catégories de baignades artificielles :
– celles en système ouvert, dont l’alimentation se fait exclusivement par de l’eau neuve non recyclée,
– celles en système fermé dont l’alimentation en eau est en tout ou partie recyclée.
L’ARS Pays de la Loire est en charge de la mise en œuvre du contrôle sanitaire des baignades artificielles. A la différence des baignades naturelles, les eaux de baignades artificielles ne font pas l’objet d’un classement. Cependant, avant leur ouverture au public, les baignades artificielles restent soumises à l’obligation de déclaration à l’ARS, ainsi qu’à la réalisation d’une étude de profil de baignade.
*Relire notre article sur l’ouverture de la baignade à Millocheau
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