« Nous avons découvert, sidérés, de sources concordantes, que la majorité régionale tente de supprimer pour 2022-2023, sans concertation, la quasi-totalité des Actions Éducatives Ligériennes (AEL) », s’indignent les élus du Printemps des Pays de la Loire. « Les AEL permettent de financer des projets éducatifs portés pour et par les jeunes et les enseignants, dans les lycées publics et privés de la région. Rencontrer des métiers, développer leurs savoir-être, appréhender leur rôle de citoyen, apprendre par la pratique, l’observation, la mise en situation… Ces actions éducatives sont devenues des outils majeurs de l’éducation des lycéens dans notre Région », explique Guillaume Garot, président du Groupe Printemps des Pays de la Loire. « Les projets sacrifiés concernent des thématiques vitales pour l’avenir de notre société »
Christine Tafforeau-Hardy et Mahaut Bertu, conseillères au sein de la commission lycées, détaillent : « l’alerte est venue de lycées, de partenaires aussi, qui mettent du cœur à l’ouvrage dans la co-organisation de ces projets. Le retrait de la Région provoquerait la disparition immédiate de très nombreux projets ! »
« Le constat est alarmant : les thématiques sacrifiées sont, entre autres, la mémoire de la Shoah et de l’esclavage, les valeurs de la République, la lutte contre les addictions, l’éducation à une alimentation saine… et encore la suppression pure et simple de toutes les AEL relatives à la transition écologique et énergétique ! » complète Guillaume Garot.
« Si cette suppression est confirmée, elle touchera 1 lycéen sur 3 en Pays de la Loire »
« Concrètement, en 2021-2022, la Région mettait 32 actions à disposition des lycées, réparties en 5 axes. En cette rentrée, il n’y en a plus que 8 proposées ! Si on se base sur les projets menés en 2022 dans ces 24 actions non-renouvelées, on aurait 596 projets supprimés, dans 482 établissements. Et près de 47 000 jeunes touchés ! C’est tout simplement 1 lycéen sur 3 en Pays de la Loire », constate avec effarement Guillaume Garot, président du groupe Printemps.
« La majorité économiserait 500 000 € sur le dos des jeunes mais n’hésite pas à dépenser 4,8 millions pour sa communication »
« Il s’agirait, selon la majorité, de faire des économies, mais ces économies (500 000 €) seraient faites sur le dos des lycéens, alors que la majorité n’a pas hésité à dépenser 4,8 millions de communication cette année, dont 3,7 millions de prestations externes, et sponsorise en ce moment sur tous les réseaux sociaux une campagne à grand frais pour valoriser son opération de Big Bang de la Jeunesse », rappelle Guillaume Garot.
« 1 lycéen sur 3 touché et 500 000 € d’économies sur le dos des jeunes, ce n’est pas exactement le big bang de la jeunesse qu’on imaginait », conclut Guillaume Garot.
« Nous appelons la majorité à clarifier la situation, à avoir le courage de l’exposer démocratiquement, et à reconsidérer ce choix déplorable pour l’avenir de la jeunesse ligérienne et donc de nos Pays de la Loire », ajoutent les élus du groupe Printemps des Pays de la Loire.
Le tableau bilan des AEL de l’année scolaire 2021-2022 avec les AEL supprimées en cette rentré en PDF à télécharger
(1) Le Printemps des Pays de la Loire est un groupe de 12 élus PS, PCF, Place Publique et société civile au Conseil régional
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Commentaires 3
Que voulez-vous ma pauvre Dame il n’y a là aucun sujets porteurs il faut amèrement le reconnaitre ! On ne parle pas de changement de sexe, d’homosexualité, de racisme et que sais je des thèmes si appétissants à la mode actuelle de chez nous …
Quand la communication politique prime encore une fois sur l’action… Si elle devait vraiment être effective, cette coupe sombre opérée par la Région serait juste indécente et très malvenue. Il suffit de consulter le PDF (lien dans l’article) pour constater avec stupeur les thématiques « sabrées ». Cela éviterait en plus à certains, comme Alain, de proférer des grosses âneries réactionnaires !
Et que dire qu’au lycée Duplessis Mornay, une classe de première n’a pas de professeur de français cette année ! Dommage pour le bac de français à la fin de l’année.