La majorité des départements de la région enregistre une diminution du nombre d’entrepreneurs en situation de perte d’emploi. Le département de la Loire-Atlantique (510 dirigeants) représente à lui seul près d’un tiers des pertes d’emploi de la région malgré une baisse de 4,9 %. La baisse des dirigeants en situation de « chômage » est la plus forte dans la Sarthe : 150 chefs d’entreprise impactés soit – 34,5 %. 218 chefs d’entreprise du département de Vendée se sont également retrouvés en situation de chômage, soit une baisse de 11 %. En Mayenne, ce sont 87 entrepreneurs qui ont perdu leur activité professionnelle. Le Maine-et-Loire est le seul département qui enregistre une hausse des chefs d’entreprise qui ont perdu leur activité professionnelle en 2021 (268 dirigeants contre 260 en 2020 ; + 3,1 %).
Des aides importantes face au covid, une vigilance face à la situation ukrainienne
Pour Anthony Streicher, Président de l’association GSC : « Le soutien de l’Etat continue de produire ses effets pour aider les entreprises à maintenir la tête hors de l’eau. Nous n’avons pas été confrontés au raz-de-marée des faillites redouté. Néanmoins, les chefs d’entreprise devront faire face à de nouvelles menaces, conséquences de la guerre en Ukraine et il convient d’être particulièrement prudent pour l’avenir. En 2021, ce sont près de 30 000 femmes et hommes chefs d’entreprise qui ont perdu leur emploi au niveau national et 1 233 en région Pays de la Loire. Pour l’immense majorité d’entre eux, sans filet de sécurité. Et c’est un véritable drame, lorsque ces derniers viennent trop tardivement demander de l’aide et nous disent « si j’avais su » ! ». Pour Frédéric Barth, Directeur Général d’Altares : « Après un recul historique de 8 % du PIB 2020, la croissance française signait en 2021 son meilleur chiffre (+ 7 %) depuis plus de 50 ans. L’entrepreneuriat établissait un nouveau record avec près d’un million de nouvelles entreprises pendant que les défaillances tombaient sous le seuil de 30 000, pour atteindre leur plus bas niveau depuis 30 ans. »
Les chefs d’entreprise « seniors » particulièrement exposés
L’âge moyen des chefs d’entreprise impactés en région Pays de la Loire est de 46,8 ans. La crise économique touche particulièrement des entrepreneurs pour lesquels le rebond professionnel sera plus difficile. Cette population, dite de « seniors », est généralement installée dans une vie personnelle construite, avec des charges familiales et financières parfois importantes. Ce contexte personnel peut amplifier la pression et l’inquiétude en cas de perte d’emploi, et amener à prendre de mauvaises décisions. « Si le chiffre d’affaires n’est pas au rendez-vous en 2022 pour certains chefs d’entreprise, le paiement des reports de cotisations sociales accordés pendant la crise du Covid-19 ou le début des remboursements des prêts PGE pourraient mener à des situations dramatiques » explique Anthony Streicher. Les entrepreneurs à la tête de petites structures de moins de 3 salariés, représentent près de 8 pertes d’emploi sur 10 dans la région en 2021.
La construction et le commerce restent les plus impactés
Les entrepreneurs des secteurs de la construction (360) et du commerce (253) représentent à eux seuls près de la moitié des pertes d’emploi de la région. Les acteurs de l’immobilier subissent une hausse de 171,9 %, soit 87 dirigeants de la branche en situation de chômage en 2021 contre 32 en 2020. Les dispositifs mis en place par l’Etat permettent aux secteurs liés à l’hébergement, à la restauration, et aux débits de boisson d’être en net recul en 2021 avec – 52,5 %. Cependant, cette baisse ne concerne pas l’ensemble du secteur : les professionnels de l’hébergement ont été davantage impactés en 2021 : 7 dirigeants contre 5 en 2020, soit + 40 %. La fin des aides et les difficultés de pouvoir d’achat des Français nécessitent de rester prudent pour l’avenir du secteur. Les chefs d’entreprise dans le domaine agricole apparaissent comme ceux ayant le moins bien résisté à la crise en région Pays de la Loire. 80 professionnels ont perdu leur activité en 2021 (+ 48,1 % par rapport à 2020). Les éleveurs connaissent la plus forte progression (+ 103,4 %) et subissent la hausse des prix pour nourrir le bétail.
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