Les vins de Loire et de l’Anjou en particulier ont leurs fans. La première d’entre eux est l’Angevine Pascaline Lepeltier, première femme Meilleure Ouvrier de France qui officie aujourd’hui à New York. Elle ne tarit pas d’éloges : « Depuis 15 ans le travail des vignerons a porté ses fruits. En ce moment, c’est l’histoire qui s’écrit. Les vins sont d’une qualité unique qu’on ne trouve que dans peu de régions au monde. Ils sont prêts à rayonner sur la scène mondiale ». La star dont parle la célèbre sommelière, c’est le cépage Chenin, qu’il ait évolué sur un terroir de schiste ou de calcaire. Pour les différencier, les vignerons de la Paulée parlent désormais de l’Anjou Bleu autour d’Angers et de l’Anjou Blanc aux alentours de Saumur et de Bourgueil. Le chroniqueur Anglo-Saxon éditeur du magazine Decanter, Andrew Jefford, qui avait signé une chronique remarquée dans le New York Times sur la Renaissance des Vins d’Anjou, considère « qu’il manque de grands blancs en France et dans le monde » et que les vins « signature de sols, vineux avec une complexité aromatique que produit désormais la région seront désormais sur le devant de la scène ». Pour le chroniqueur, « les changements climatiques favoriseront aussi les rouges de climats tempérés comme l’Anjou, dans un contexte ou le Cabernet Franc séduit de plus en plus ». Au détour des travées, Erik Orsenna, parrain de cette « Paulée », voyait dans les vignerons présents des « avant-gardistes pour l’agriculture en général, respectueux du sol, du terroir et de leur ‘histoire millénaire. » Pour l’académicien, « c’est une montée en gamme extraordinaire ».
Les vins d’Anjou auraient-ils quitté leur statut de vins légers et fruités qu’on boit sous les tonnelles ? Peut-être, en tous cas, les prix des vins « haute couture » présentés ce lundi à Saumur dépassaient presque tous les 15 €.
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