Le département de Maine-et-Loire et ceux des Deux-Sèvres et de la Vienne ont placés en vigilance jaune aux orages ce vendredi 27 octobre 2023. La vigilance est active tout au long de la journée pour ces trois territoires. Une vigilance supplémentaire est à noter en Deux-Sèvres et Vienne, celle de pluie et inondation. 46 départements français sont placés en vigilance par Météo France en cette fin de semaine, qui annonce une « traîne active sur le pays, avec averses parfois orageuses et fortes rafales de vent possibles. » Demain, samedi 28 octobre, l’Anjou restera en vigilance jaune en raison d’un épisode toujours orageux et les Deux-Sèvres seront maintenus en vigilance jaune pluie et inondations. Retrouvez toutes les infos détaillées sur https://vigilance.meteofrance.fr/fr.
A propos des orages
Un orage est un phénomène atmosphérique caractérisé par un éclair et un coup de tonnerre. Il est toujours lié à la présence d’un nuage de type cumulonimbus, dit aussi nuage d’orage, et est souvent accompagné par un ensemble de phénomènes violents : rafales de vent, pluies intenses, parfois grêle, trombe et tornade. Le cumulonimbus est un nuage d’un diamètre de 5 à 10 km, très développé verticalement, pouvant s’élever jusqu’à 16 km d’altitude. A son sommet, le cumulonimbus s’étale largement, ce qui lui donne sa forme générale d’enclume. Un orage peut toujours être dangereux en un point donné, en raison de la puissance des phénomènes qu’il produit. L’orage est généralement un phénomène de courte durée, de quelques dizaines de minutes à quelques heures. Il peut être isolé (orage près des reliefs ou causé par le réchauffement du sol en été) ou organisé en ligne (dite ” ligne de grains ” par les météorologistes). Par certaines conditions, des orages peuvent se régénérer, toujours au même endroit, provoquant de fortes précipitations durant plusieurs heures, conduisant à des inondations catastrophiques. La foudre est le nom donné à un éclair lorsqu’il touche le sol. Cette décharge électrique intense peut tuer un homme ou un animal, calciner un arbre ou causer des incendies. Les pluies intenses qui accompagnent les orages peuvent causer des crues-éclairs dévastatrices. Un cumulonimbus de 1 km de large sur 10 km de hauteur contient 1 million de litres d’eau. La grêle, précipitations formées de petits morceaux de glace, peut dévaster en quelques minutes un vignoble ou un verger. Le vent sous un cumulonimbus souffle par rafales violentes jusqu’à environ 140 km/h et change fréquemment de direction. Il se crée plus rarement sous la base du nuage un tourbillon de vent très dévastateur, la tornade.
En savoir plus sur le phénomène pluie-inondation
Les pluies intenses apportent sur une courte durée (d’une heure à une journée) une quantité d’eau très importante. Cette quantité peut égaler celle reçue habituellement en un mois (normale mensuelle) ou en plusieurs mois. Dans le Sud de la France, les cumuls observés peuvent dépasser 500 mm (1 mm = 1litre/m2) en 24 heures. Pour les phénomènes les plus violents, le cumul dépasse les 100 mm en une heure. Les fortes précipitations peuvent résulter de plusieurs phénomènes météorologiques :
– des orages violents et stationnaires
– une succession d’orages localisés
– une perturbation associée à des pluies étendues.
Les pluies en ruisselant et se concentrant dans les cours d’eau peuvent causer des inondations. L’inondation peut être due à une montée lente des eaux en région de plaine, à la formation rapide de crues torrentielles ou au ruissellement pluvial. L’importance de l’inondation dépend de trois paramètres : la hauteur d’eau, la vitesse du courant et la durée de la crue. Ces paramètres sont conditionnés par les précipitations, mais également par l’état du bassin versant et les caractéristiques du cours d’eau. Les inondations de grande ampleur résultent généralement de pluies intenses persistantes. Le danger est amplifié l’hiver, lorsqu’il y a peu d’évaporation et que les sols sont saturés d’eau. Des pluies d’intensité modérée, qui durent plusieurs jours peuvent également provoquer des inondations par montée lente et progressive des eaux, c’est le cas de cours d’eau tels que la Seine.
Le risque d’inondation est la conjonction d’un phénomène – l’eau d’un cours d’eau en crue qui peut alors sortir de son lit habituel d’écoulement – et d’une exposition – l’activité humaine installée dans l’espace alluvial (constructions, équipements et activités). Les dégâts provoqués par les inondations dépendent donc de facteurs naturels (relief, nature et état de saturation en eau du sol) mais également de l’implantation des activités humaines (occupation des sols). Ils peuvent être réduits grâce à des mesures de protection (digues) et de prévention (zone de rétention des crues, aménagement de zones à inonder, information, préparation…). Le phénomène peut passer inaperçu dans une zone peu habitée. Les villes subissent également un fort ruissellement des eaux en raison des surfaces imperméabilisées. D’autre part, la saturation du réseau d’évacuation des eaux pluviales peut causer des débordements et des dégâts considérables (exemple : Nîmes, le 3 octobre 1988). Enfin, les dégâts peuvent être aggravés par d’autres facteurs : violentes rafales de vent, glissements de terrain, ruptures de digues, grêle, fortes vagues.
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