Opinion. Elites et cols roulés

Notre Président nous a prévenus, l’abondance prend fin cet hiver. A l’heure de l’inflation et de l’augmentation des prix de l’énergie, nombreux craignent de ne pas pouvoir payer leurs factures de chauffage. Tout le monde se creuse les méninges pour limiter les dépenses à venir. La clé du problème viendrait dans un investissement pourtant simple : l’achat de cols roulés.
Il est vrai que l’annonce de Bruno Lemaire aurait de quoi amuser : pour contrer la baisse de quelques degrés du thermostat de son ministère, le Ministre de l’Economie a choisi de porter ledit pull. Une mesure concrète et abordable aux allures de pansement sur une jambe de bois.
Cependant, cette sortie n’a-t-elle pas déjà créé des émules ? Notre maire, Jackie Goulet, en déplacement à l’ENE (Ecole Nationale d’Equitation) et en conférence de presse du conseil municipal ce 28 septembre portait lui-même un col roulé. Curieuse coïncidence ou effet de mode (après tout, c’est la Fashion Week en ce moment), la solution du col roulé a suscité beaucoup de réactions épidermiques. Et nous pouvons le comprendre.
Nous avions évoqué dans un autre article les hausses du prix de l’énergie (notre article) et le fait que la collectivité s’adapterait aux circonstances et aux besoins. Chacun va devoir redoubler d’efforts et d’imagination pour ne pas voir ses factures de gaz ou d’électricité exploser.
La question demeure pour bon nombre : que faire ? Qu’êtes-vous prêts à faire ou à abandonner dans votre train quotidien pour absorber le coût de la vie ?
Les commerces et les services vont-ils eux aussi s’adapter ? Eteindre les vitrines, couper les écrans et les spots, interdire les chauffages extérieurs… Ces pistes sont soulevées chaque hiver depuis des décennies, et pourtant rien n’a beaucoup changé.
Que faire localement ? Car acheter des dizaines de petites laines ne règlera malheureusement pas tous nos problèmes, sauf peut-être dans la tête bien faite de nos élites.