La stéatose hépatique se caractérise par une accumulation excessive de graisses dans les cellules du foie. Contrairement à d’autres maladies du foie, elle n’est pas liée à une consommation d’alcool. Elle peut évoluer silencieusement pendant des années, sans symptômes, jusqu’à l’apparition de complications sérieuses. La forme la plus sévère, appelée NASH (stéatohépatite non alcoolique), s’accompagne d’inflammation, de fibrose, et peut évoluer vers une cirrhose ou un cancer du foie. Aujourd’hui, la NASH représente une cause croissante de greffes hépatiques, et certains patients développent un cancer du foie sans passer par le stade de la cirrhose. Sa progression rapide en fait une urgence de santé publique, notamment parce qu’elle est souvent sous-diagnostiquée.
Le sucre, principal accusé
Contrairement à ce que l’on pense souvent, ce n’est pas uniquement la consommation de graisses qui est en cause, mais surtout celle de sucres ajoutés, en particulier le fructose (cliquez ici pour en savoir plus sur le sujet). Ce sucre est naturellement présent en petite quantité dans les fruits, mais on le retrouve en grande proportion dans le sucre blanc (saccharose), les sirops de glucose-fructose et de nombreux produits industriels. Contrairement au glucose, le fructose est principalement métabolisé par le foie, où il favorise la synthèse de graisses. Consommé en excès, notamment sous forme liquide (sodas, jus sucrés), il contribue fortement à la surcharge hépatique. Boire du soda ou des jus de fruit, en plus d’une alimentation déjà trop riche, sans activité physique suffisante, constitue ainsi un terrain idéal pour le développement de la stéatose.
Quels profils ?
La majorité des patients concernés présentent un surpoids ou une obésité, souvent accompagnés d’autres signes du syndrome métabolique : diabète de type 2, résistance à l’insuline, hypertension artérielle, excès de triglycérides ou de cholestérol. Toutefois, 10 % des cas de NASH surviennent chez des personnes de poids normal, ce qui suggère l’implication de facteurs génétiques, notamment le polymorphisme PNPLA3, plus fréquent chez certaines populations (Hispano-Américains, Asiatiques de l’Est…). Chez les plus jeunes, la situation est également préoccupante. Surpoids et mauvaise alimentation pendant l’enfance ou l’adolescence augmentent le risque de développer une maladie du foie sévère à l’âge adulte. Ces dernières années, les spécialistes observent d’ailleurs un rajeunissement des patients atteints de formes graves. Face à cette maladie, les traitements médicamenteux se font encore attendre. Bien que plusieurs molécules soient en phase avancée d’essai clinique, aucune n’est actuellement disponible sur le marché. Cela dit, il existe une arme puissante : l’hygiène de vie.
Une alimentation saine et équilibrée
Une alimentation équilibrée, la réduction de la consommation de sucres ajoutés, en particulier sous forme liquide, et une activité physique régulière permettent, dans de nombreux cas, de faire régresser la stéatose. L’objectif pour les patients en surpoids est de parvenir à une perte de poids d’environ 7 %, puis de la maintenir durablement. Plus le diagnostic est précoce, plus les chances de réversibilité sont élevées. Le diagnostic de la stéatose hépatique repose sur un examen physique (IMC, tour de taille, signes cliniques comme un foie augmenté ou une jaunisse) et des examens biologiques. Les tests sanguins incluent les enzymes hépatiques (ALT, AST), des scores de fibrose (APRI, Fib-4), un profil lipidique, une évaluation de la glycémie (HbA1c) et la recherche d’autres causes de maladie hépatique. Des examens d’imagerie (échographie, FibroScan, IRM, MRE) peuvent estimer la rigidité du foie, un marqueur de fibrose. En cas de doute diagnostique, une biopsie du foie peut être réalisée pour confirmer une NASH. La maladie du foie gras est une réalité croissante, mais elle n’est pas une fatalité. Par une meilleure hygiène de vie, il est possible de prévenir et, dans bien des cas, de faire régresser cette affection silencieuse. En tant que professionnelle de santé spécialisée notamment dans les malades digestives, mon rôle est d’accompagner chacun vers des choix durables et adaptés à son mode de vie (cliquez ici). Votre foie vous en remerciera !
La recette de la semaine : Chou romanesco et œufs à la reine
Parce que les œufs ne sont pas qu’en chocolat, aujourd’hui je vous propose une recette d’œufs à la reine. En moins de 30 min, vous aurez un bon repas/salade
Ingrédients pour 2 personnes : 1 chou romanesco – 1 oignon rouge (ou deux parce que c’est trop bon !) – 4 œufs- 3 càs de mayo (maison de préférence) – 100ml de yaourt nature- 1 càs de cumin – Sauce soja-poivre, huile d’olive
Préchauffer le four à 200°C et faire bouillir une casserole d’eau
Rincez le chou romanesco et couper le premier cm de la tige. Coupez le en bouquets et la tige en fines tranches de 0,5 cm. Placez-le dans un plat allant au four. Épluchez et coupez les oignons en tranches. Placez entre les tranches de chou, arrosez d’huile d’olive, de gros sel et du cumin, et enfournez 20 min
Pendant ce temps, cuisez les œufs dans une casserole d’eau bouillante salée pendant 10 min. Égouttez et rajoutez de l’eau froide. Épluchez après 2 min (la coque aura refroidi et vous aurez plus de facilité à l’éplucher !). Écrasez les œufs avec une fourchette et placez dans un grand saladier. Ajoutez la mayonnaise, la sauce soja et le yaourt et rectifiez l’assaisonnement
Une fois le chou cuit, rajoutez dans le saladier avec les œufs et mélangez doucement. Rectifiez l’assaisonnement en sauce soja si besoin. Bon appétit 😃
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