La flamme olympique a entamé depuis quelques jours son tour de France pour se diriger tranquillement vers la date de la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet prochain. Ce mardi 28 mai, la très attendue flamme était finalement sur les terres de l’Anjou. Après un départ donné à Baugé-en-Anjou, vers 8h30, elle s’est rendue à Montsoreau vers 9h30. Positionnement remarquable de la commune oblige, c’est par la Loire que la flamme est arrivée, au pied du château, sur une embarcation traditionnelle de la marine de Loire. Le feu a ensuite été transmis à une personne, parmi les six tout de blanc vêtues qui se sont succédées à Montsoreau, faisant partie des quelque 110 relayeurs en Anjou, sportifs ou simples habitants du territoire. Ce mardi matin, les porteurs étaient globalement des inconnus du grand public.
Pas de la place pour tout le monde !
Le public justement, s’était mobilisé tôt pour assister à ce moment mémorable qui n’arrive pas toutes les cinq minutes ! Une foule très largement composée de têtes blanches. Il faut dire que le passage de la flamme en pleine journée, un mardi matin, n’est pas des plus opportuns pour les travailleurs qui ont probablement préféré conserver leurs jours de congés pour d’autres occasions plus chères à leur cœur. Comme pour les animations prévues tout au long de la journée de ce mardi, de 10h à 17h. Heureusement d’ailleurs puisque la place était comptée ! En effet, les spectateurs ont afflué depuis les extérieurs de la commune, souvent garés à plusieurs kilomètres dans des chemins et sur les bas-côtés, ici et là. Dans le centre du bourg, l’assistance a été concentrée entre un filin bleu et la bordure du quai, particulièrement serrée dans un couloir d’environ 1.,0 mètre de large. Dans les rangs, on se questionne : « Va-t-on voir la flamme passer ? » ; « Par où transite-t-elle »…
La flamme est passée….
Beaucoup ne la verront pas passer ou n’apercevront qu’une silhouette blanche, au loin, sans pouvoir vraiment discerner le halo jaunâtre de la lueur. Près de la cale, où la seconde relayeuse attend patiemment, on voit les bateaux arriver progressivement. Derrière le muret, on devine une certaine émulation au rythme des applaudissements des équipes organisatrices. Le public ne peut que deviner et imaginer ce passage de relais enflammé. Quelques secondes plus tard, la coureuse dans sa combinaison immaculée passe gracieusement devant les curieux, portant haut le « feu sacré ». Les bras se lèvent, non pour applaudir, mais tenter de capturer ce précieux et fugace moment de sport et de liesse populaire dans les téléphones et pouvoir dire « j’y étais ». Il fallait être rapide, adroit pour trouver le bon angle, entre les têtes agitées. Puis, la flamme s’en
est allée, bien vite évanouie dans le lointain. « Voilà, c’est fait ! On peut y aller maintenant » lance un homme dans la foule. « Bon ! Au moins on l’aura vue. A dans cent ans », s’exclame un autre. Et une spectatrice d’ajouter : « On a vu la flamme, on sait qu’elle existe bien ». Puis, le mouvement de foule a repris dans le sens inverse avant de se disperser pour retrouver ses pénates. La flamme était donc bien à Montsoreau, ce mardi, mais sans grande ferveur dans le cœur de gens à l’engouement très mesuré. Une ambiance et un temps voulus festifs et populaires qui, pour certains, tenaient plus du pétard mouillé que de la liesse attendue autour de la promesse d’un grand feu de joie.
Copyright © IGNIS Communication Tous droits réservés