Ce jeudi 1er septembre, les lycéens et apprentis du lycée agricole Edgard Pisani de Montreuil-Bellay ont évidemment fait leur rentrée. Pour rappel, l’EPL Edgard Pisani est composé de 4 centres : le lycée professionnel, le Centre de Formation pour Apprentis (CFA), le centre de formation pour adultes (CFPPA) et le domaine viticole du Haut Bellay. Cette année, le lycée agricole se réjouit de conserver des effectifs stables par rapport aux années précédentes. En cette rentrée de septembre, le lycée professionnel accueille 150 élèves en bac professionnel et une classe de prépa métier. Le lycée dispense trois formations : aménagement paysager, viticulture et services à la personne et aux territoires. « Les chiffres se maintiennent, mais nous pourrions encore accueillir d’autres élèves puisque nous sommes en capacité d’accueillir jusqu’à 200 lycéens », précise Agnès Lenne, directrice de l’établissement. Concernant les effectifs du CFA, ils sont eux aussi stables. « Nous avons à ce jour 206 apprentis sur le site de Montreuil-Bellay. Toutefois les chiffres ne sont pas tout à fait définitifs puisque nous devrions avoir encore d’autres inscriptions dans les jours et semaines à venir. Certains jeunes attendent encore de trouver un lieu d’apprentissage », précise la directrice. Agnès Lenne se réjouit également de « voir les formations gagner en mixité, notamment sur des secteurs historiquement plus féminins comme le service à la personne où de plus en plus de garçons intègrent la formation et inversement en viticulture, paysage… où de plus en plus de filles s’inscrivent. »
Encore des places disponibles au CFPPA
Par ailleurs, il reste encore plusieurs places pour le centre de formation pour adulte. Le CFPPA accompagne les actifs et les demandeurs d’emploi dans leur évolution professionnelle en leur permettant : d’améliorer leurs compétences et savoir-faire, d’acquérir de nouvelle qualification ou encore d’amorcer une reconversion professionnelle. Il organise des formations qualifiantes et diplômantes en adéquation avec les besoins des entreprises, par la voie de la formation continue et de l’alternance. Le centre de formation s’attache à proposer des formations accessibles au plus grand nombre, y compris les personnes éloignées de la formation ou de l’emploi et les personnes en situation de handicap. Les parcours sont individualisés. Les formations (BPREA, parcours de cave, commercialisation, viticulture et tourisme) débuteront dans le courant du mois d’octobre.
Des nouveautés
Comme lors de chaque rentrée scolaire, le lycée Edgard Pisani a quelques nouveautés à dévoiler avec notamment du sang neuf dans l’équipe. Un nouvel attaché commercial a intégré le domaine du Haut Bellay, Timothée Budain, et le CFA a quant à lui une nouvelle adjointe : Maud Bremaud. Le domaine sera également doté dans le courant de l’année d’un hall agroéquipement. Une sorte de grand hangar où les apprenants pourront à la fois stocker du matériel agricole et apprendre la maintenance et l’entretien de celui-ci. « L’idée est de former les jeunes également aux bases de mécaniques des engins agricoles pour qu’ils puissent s’en sortir sur leurs exploitations sans avoir à faire appel à un mécanicien à chaque fois », indique Agnès Lenne. Il comprendra également deux salles de classe et des vestiaires. Celui-ci sera finalisé au mois de février 2023. Puis en avril, ce sera au tour du laboratoire de dégustation de se voir rénové. Le dernier chantier concernera la réalisation d’un lieu stockage des vins. L’ensemble de ces travaux a été financé par la région Pays de la Loire. Concernant les événements portés par l’établissement, on retrouvera comme chaque année la vente de vins Viniflore les 18 et 19 novembre 2022 et les journées portes ouvertes le 28 janvier 2023. Puis en avril, le lycée organisera un moment de dégustation de vins par le guide Hachette des Vins. Jusqu’à 1 500 bouteilles seront ainsi dégustées par des professionnels. Enfin, le prochain temps fort pour le lycée est l’accueil d’une délégation et de 9 étudiants argentins durant une semaine à partir du 22 septembre prochain, dans le cadre de l’échange avec la province viticole de Tucuman (relire notre article). « Nous espérons pouvoir partager avec eux les vendanges, s’il reste du raisin à récolter. Sinon, nous organiserons des visites, notamment de maisons de bulles, car ils ne connaissent pas et ne produisent pas de vins effervescents. Une classe du lycée devrait également partir en Argentine dans le courant de l’année pour découvrir leurs méthodes de travail et d’adaptation à un climat et un terroir très difficiles. Il s’agit d’un échange extrêmement riche pour tout le monde et une chance incroyable », précise la directrice.
Le domaine du Haut Bellay, un outil d’exception
Le lycée agricole Edgard Pisani dispose d’un outil d’apprentissage rare qu’est le domaine du Haut Bellay. Il produit en effet lui-même ses vins issus des vignes qui entourent l’établissement montreuillais sur un vignoble de 15 hectares. Une chance pour les apprenants. Le chai moderne apporte des conditions optimales pour vinifier les différentes cuvées. Le système de climatisation naturelle permet de garder une température constante et le matériel récent et performant offre la possibilité de suivre et contrôler au mieux la vinification et l’élevage de leurs vins. Avec une production annuelle d’environ 60 000 bouteilles par an, le domaine propose une large gamme de vins, particulièrement reconnus. « Nous avons la chance d’avoir quasiment tous nos vins qui sont reconnus et médaillés, que ce soit par le concours des vins de Saumur ou le guide Hachette des vins. » Le vignoble est entretenu et géré par les différents étudiants, mais aussi 2 salariés agricoles et un chef d’exploitation. Un commercial se charge également de la vente des produits. Le domaine a commencé ses vendanges le 25 août dernier pour les blancs. L’ensemble des étudiants, y compris en service à la personne ou en hôtellerie, participe à ce moment. « Il s’agit d’un moment de convivialité qui rapproche et fédère les filières entre elles. Il s’agit aussi de montrer à tous une tradition du territoire et le travail que représente la réalisation d’une bouteille de vin », comment la directrice.
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