Montreuil-Bellay. Les lycéens d’Edgard Pisani découvrent le hip-hop et créent une chorégraphie

La semaine dernière, les élèves de terminal de bac professionnel Aménagement Paysager et de Conduite et Gestion d’une entreprise Vitivinicole du lycée Edgard Pisani de Montreuil-Bellay se sont essayés à la pratique artiste.

Comme chaque année les enseignants d’Education Socio-Culturelle (ESC) propose une semaine complète de pratique. Une manière de répondre aux attentes du programme qui 30h de pratique artistique « sans pour autant dispatcher quelques heures ici et là au fil de l’année mais de proposer une véritable expérience immersive qui implique pleinement les jeunes et permet de voir le processus créatif de l’intérieur », souligne Ludovic Waszak, l’enseignant. Pour constituer ce programme, l’établissement montreuillais peut compter sur le soutien du théâtre de Thouars qui met en relation et propose des compagnies habituées à ce travail avec les jeunes. Cette année, c’était la compagnie X-Press de Joué-lès-Tours qui est intervenue pour un travail autour de la danse hip-hop. « Au début, les élèves ont un peu tiqué quand ils ont su qu’ils devraient danser. Pour certains il n’en était pas question ! Pourtant, petit à petit, ils ont tous joué le jeu et ils s’y sont mis avec beaucoup de sérieux et d’implication », poursuit Ludovic Waszak. Et pour cause, ce vendredi 28 mars après-midi, ils ont même effectué une représentation de 15 minutes devant 80 camarades et membres de l’équipe du lycée.

Donner du vocabulaire pour raconter son histoire

Abderzak Houmi et la danseuse Louna Galesso règlent les derniers détails avant la représentation finale.

« Nous avons commencé par aborder différentes techniques de danse, voir différents mouvements et comment chorégraphier. Finalement, l’objectif a été de leur donner du vocabulaire afin qu’ils écrivent leur histoire, mais en dansant ! », explique Abderzak Houmi, le chorégraphe de la compagnie. « S’ils avaient un peu peur du ridicule au début, ils étaient tous dans le même bateau et il y a rapidement eu une belle solidarité dans le groupe avec une entraide mutuelle. Cette cohésion a été très belle à voir », poursuit-il. Au-delà de la simple pratique, cette rencontre a été l’occasion d’échanger sur la culture hip-hop aux Etats-Unis et en France et sur le quotidien d’un intermittent du spectacle, notamment en cette période budgétaire troublée et inquiétante pour le secteur de la Culture qui voit souvent ses enveloppes touchées en premier lieu. Abderzak Houmi a également pu montrer, via son parcours on ne peut plus atypique, que la pratique artistique est ouverte à tous, surtout si l’on sait saisir les opportunités. « Je faisais des études pour être pharmacien, puis j’ai rencontré le danse en tant qu’amateur. Je faisais déjà de la musique et on m’a un jour demandé de produire et mettre en scène un spectacle. J’étais frustré de ne pas pouvoir montrer les mouvements que j’avais en tête aux danseurs, alors j’ai appris durant un an, sans prétention et sans penser qu’un jour je deviendrais chorégraphe. Finalement, ce qui ne devait être qu’une pause dans mes études a duré un peu plus longtemps que prévu », raconte-t-il.

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