Montreuil-Bellay. Des lycéens d’Edgard Pisani abordent la question des transitions au travers de l’art

Comme leurs homologues et camarades de l’aménagement paysager et de la viticulture (relire notre article), les élèves de terminale Service Aux Personnes et Aux Territoire (SAPAT) du lycée Edgard Pisani de Montreuil-Bellay se sont essayés à la pratique artistique durant toute cette semaine. Dans le cadre de leur formation, ils doivent en effet réaliser 30 heures de pratique artistique. Plutôt que d’avoir des heures diluées tout au long de l’année, leur professeure d’Education Socioculturellle, Virginie Jadeau, a préféré regrouper ces heures sur une seule et même semaine afin de « leur faire connaître et leur faire vivre une véritable démarche de création artistique. » Ainsi, depuis lundi, ils travaillent avec Aline Landreau, du collectif Météores de Nantes, « une danseuse contemporaine qui travaille beaucoup avec l’outil vidéo pour réaliser des créations », précise l’enseignante. La thématique de cette année était les « transitions », qu’elles soient de genre, écologique, d’espace, liées au mouvement, d’un état à un autre… « Les 28 élèves se sont répartis en 8 groupes pour proposer un petit film de 2/3 minutes relatant la vie, l’existence, la création d’une créature qu’ils ont imaginée avec comme objectif d’aborder la question des transitions sous toutes leurs formes et à travers une créature imaginaire de parler de l’altérité », souligne Virginie Jadeau. Ces créatures, un peu informes et difficiles à définir, sont faites de différentes matières comme « de la chambre à air, des cartons recyclés, du film d’emballage de palettes », et sont mises en mouvement par les lycéens pour leur donner vie.

Les 8 vidéos ont ensuite été articulées pour n’en former qu’une seule afin d’être diffusée ce vendredi dans l’amphithéâtre devant des élèves, enseignants et personnels. Les lycéens ont aussi pu profiter de l’intervention de Lucie Charrier du FRAC (fonds régional d’art contemporain) des Pays de la Loire pour intervenir sur une partie plus théorique avec une réflexion sur « comment créer de l’émotion et de la réflexion chez le spectateur ? », autour de l’œuvre de Mikhail Karikis.