Météo du vendredi 8 avril. Les Français et la question du délit de non-partage des tâches domestiques

Une nouvelle étude sur la répartition des tâches ménagères vient d’être publiée : « l’Observatoire Ifop-Consolab de la répartition des tâches ménagères ». Elle met le doigt sur un problème de société : l’inégale partage des tâches domestiques, qui peut affecter lourdement la vie de couple. Réalisée auprès d’un échantillon national représentatif de 1 992 personnes du 28 au 31 mars, cette enquête s’avère riche en surprises et en enseignements.

Une femme sur deux (50%, contre 44% des hommes) se dit aujourd’hui favorable à l’instauration d’un délit de non-partage des tâches domestiques qui permettrait de sanctionner le conjoint qui ne prend pas sa part des tâches ménagères ou parentales.

Et pour beaucoup, un tel dispositif législatif ne serait pas qu’une arme symbolique pour forcer leur conjoint à prendre sa part des tâches ménagères : 14% des personnes en couple pourraient y avoir recours, soit un potentiel d’un million de plaintes si l’on extrapole le pourcentage de personnes « certains » d’y avoir recours sur la base des 30 millions de personnes vivant actuellement couple.

Il faut dire qu’une telle proposition met le doigt sur un sujet de fond, l’absence d’équité dans la division sexuelle du travail domestique, qui correspond encore aujourd’hui à une indéniable réalité statistique : la majorité des Françaises (57%) déclarent toujours en faire « plus » que leur conjoint, contre 37% qui disent en faire « à peu près autant » et seulement 8% qui se prévalent d’en faire « moins » que lui.

Certes, les inégalités de genre en la matière semblent s’atténuer depuis quelques années si l’on en juge par la baisse sensible du nombre de femmes en couple qui en font « beaucoup plus que leur conjoint » entre 2015 (45%) et 2022 (31%) mais aussi par le nombre de femmes se plaignant que leur conjoint(e) ne fait jamais la cuisine (17%, -10 points depuis 2010), les poussières (45%, -8 points) ou le repassage (69%, -7 points).

Mais le sentiment d’injustice que provoque ces inégalités peut nuire aux relations de couple au point de pousser les femmes à prendre de la distance avec leurs conjoint(e)s qui ne prennent pas leur part. Ainsi, 42% des Françaises ont déjà eu envie de partir quelques jours en laissant leur conjoint(e) se débrouiller avec vaisselles, lessives et autres repassages et 22% ont même envisagé de quitter leur conjoint(e) pour cette raison.

Et certaines sont déjà passées à l’acte si l’on en juge par la proportion significative de femmes (16%) qui ont déjà mis fin à une relation avec quelqu’un parce qu’il ne prenait pas sa part dans les tâches ménagères, en particulier dans les rangs des jeunes (23%), des cadres (32%) et des électrices de Yannick Jadot (30%).

Côté météo

Demain matin, le temps sera pluvieux sur l’ensemble du territoire. Il fera une douzaine de degrés. Peu d’évolution dans l’après-midi puisque nous gagnerons seulement un degrés et le temps restera tout aussi humide. En soirée, il fera une dizaine de degrés et le soleil fera son retour et chassera les nuages.

Matin

Après-midi


Soir

 

 

Commentaires 2

  1. Vincent says:

    Ca nous avance pas plus. Enquête sur 1992, dont 1 297 personnes en couple et vivant sous le même toit que leur conjoint (à priori 481 hommes)… Beaucoup de conclusions pour un faible échantillonnage

    Répondre moderated
  2. Nounou says:

    Il pourrait y’avoir aussi une instauration d’un délit pour non participation financière a l’alimentation et tout ce qui découle de la vie d’un couple avec enfants, pourquoi il y aurait qu’un conjoint qui alimenterait le compte bancaire ?

    Répondre moderated

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