La dénutrition touche aujourd’hui plus de 2 millions de Français, dont 800 000 personnes âgées. On parle de « dénutrition » lorsqu’il y a un déséquilibre nutritionnel : le corps reçoit par l’alimentation insuffisamment d’énergie, de protéines et de nutriments pour bien fonctionner et couvrir ses besoins. Il puise alors l’énergie nécessaire à son fonctionnement dans les muscles et le tissu adipeux. Progressivement, ces réserves s’épuisent, entraînant une perte de poids involontaire, puis une dénutrition. Cette dénutrition est une perte de chance de guérison pour ces patients : risque d’infection car baisse du système immunitaire, risque de chute, fonte de la masse musculaire (sarcopénie), retentissement psychique et relationnel. Personnes âgées, patients atteints de cancers, ou de diabète : nombreuses sont les situations à risque de développer une dénutrition. En ce qui concerne les personnes âgées de plus de 65 ans, les études montrent que la dénutrition est un facteur indépendant prédictif de mortalité : les individus souffrant de dénutrition auraient un risque de mortalité 3,71 fois plus important que celui des individus bien nourris. D’après l’étude SCAN de Fresenius Kabi, 2 patients sur 3 atteints d’un cancer métastatique sont sarcopéniques, toutes localisations tumorales confondues. Dans ces conditions, il est primordial de dépister le plus précocement possible les risques de dénutrition : en ville pour les patients à domicile et également dans les établissements de soin, les EHPAD et lors du portage des repas à domicile. Mais aussi à l’hôpital, dans les services de gériatrie et d’oncologie. Cette prévention permet de limiter les risques d’hospitalisations et les coûts associés pour le système de soins français. En fonction des besoins des patients et du fonctionnement ou non de leur voie gastro-intestinale, une nutrition parentérale, entérale ou orale doit être mise en place. Cette prise en charge s’accompagne également d’une activité physique adaptée, afin de stimuler l’appétit et reprendre du muscle.
Semaine de la dénutrition 2022 : l’occasion de dépister pour agir auprès de toutes les parties prenantes
Médecins généralistes, pharmaciens, diététiciens, infirmières, prestataires de santé à domicile, auxiliaires de vie sociale, personnels d’EHPAD, oncologues … la liste de professionnels de santé confrontés à la dénutrition est longue. C’est pourquoi il est aussi important que les patients soient conscients de l’enjeu de la dénutrition pour améliorer leur prise en charge. Entre le 18 et le 25 novembre prochain, la 3ème édition de la Semaine de la Dénutrition vise à sensibiliser les professionnels comme le grand public à la prévention et à la prise en charge de la dénutrition. Elle s’inscrit dans le cadre du Plan national nutrition santé 2018–2023 et du Ministère de la santé et de la prévention. L’objectif : donner les clés essentielles aux patients pour identifier les signes de la dénutrition et faire un dépistage en pharmacie. Cette vaste campagne sera relayée par des affichages au sein des cabinets de médecine générale. Dans une centaine de pharmacies et certains EHPAD, les équipes officinales pourront dépister une éventuelle dénutrition, délivrer des conseils et orienter les patients à risque ou dénutris vers leur médecin généraliste.
Côté météo
Demain, le temps sera nuageux, même si le soleil pourra percer de temps à autre, notamment le matin et le soir. Dans l’après-midi, quelques rares averses sont annoncées. Du côté des températures, il fera 8 à 9 degrés le matin, jusqu’à 12 dans la journée et 7 à 8 le soir.
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