Le constat est unanime : l’inflation galopante devrait mécaniquement entraîner une augmentation des loyers, pénalisant les locataires français. Et c’est bien dans le cadre du projet de loi visant à préserver le pouvoir d’achat des Français que le gouvernement a pris la décision de limiter la hausse future des loyers. Alors que l’inflation annuelle atteint 5,8% en juin 2022 selon l’Insee, l’augmentation des loyers sur un an, constatée par SeLoger, est actuellement en moyenne de +2% dans les 50 plus grandes villes de France et de “seulement” +0,7% pour Paris. En revanche, l’augmentation sur un an des loyers est d’ores et déjà supérieure au bouclier prévu par le gouvernement pour 7 villes parmi les 50 plus grandes villes de France étudiées. Il s’agit de :
– Angers (+ 8 % sur 1 an),
– Saint-Nazaire (+ 4,9 % sur 1 an),
– Pau (+ 4,3 % sur 1 an),
– Quimper (+ 4,3 % sur 1 an),
– Saint-Étienne (+ 4 % sur 1 an),
– Le Havre (+ 3,9 % sur 1 an),
– Poitiers (+ 3,7 % sur 1 an).
2020 et 2021 ont en effet connu un certain report de biens, initialement loués en courte durée, sur le marché de la location “classique”, notamment pour la catégorie “meublés” (faute de locataires touristes et de demande du côté des étudiants). 2021 a d’ailleurs été l’année qui a connu la hausse la moins forte sur la période de crise sanitaire, enregistrant un léger soubresaut de +0,3% sur le début de l’année dans les grandes métropoles françaises (vs +0,6% en 2020, et +1% en 2019 lors de la même période). A noter : le prix des loyers dans les 50 plus grandes villes de France a progressé de près de 6% ces 3 dernières années (Baromètre des Loyers SeLoger).
Une augmentation plus rapide en périphérie des 10 plus grandes villes
A l’instar des constats désormais installés pour le marché de la transaction, le marché de la location est lui aussi tiré par la 1ère couronne des grandes villes françaises. L’envie de verdure des Français ne se dément pas, qu’ils soient locataires ou propriétaires. Selon l’Observatoire du Moral Immobilier de SeLoger, 9 locataires sur 10 déclarent que la proximité d’espaces verts est l’un des critères qui va prendre de l’importance dans les 5 prochaines années dans le choix d’un logement. Ces zones (1ère couronne) en faible hausse en 2019 (+0,4% sur le début de l’année) voient désormais l’évolution de prix de leurs loyers tripler avec une progression de +1,1% entre janvier et juin 2022. A l’inverse, les centre-villes connaissent une évolution contraire avec une hausse moins rapide en début 2022, avec +0,9% entre janvier et juin (vs +1,3% début 2019).
Côté météo
Demain, le soleil sera toujours présent et le mercure grimpera considérablement. Le matin, il fera déjà 23 degrés. Dans la journée, nous aurons 32 à 33 degrés. Dans la soirée, il fera encore une trentaine de degrés.
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Commentaires 1
« report de biens, initialement loués en courte durée, sur le marché de la location “classique”, notamment pour la catégorie “meublés” (faute de locataires touristes et de demande du côté des étudiants). » Les propriétaires ont tellement voulu tout « manger » qu’ils se retrouvent en difficulté pour louer. Pourvu que les locations à l’année redeviennent une priorité dans toutes les villes.