Maine-et-Loire. Travaux publics : des chantiers plus verts, et silencieux, avec des engins électriques actuellement testés

C’est une évolution qui touche de nombreux secteurs d’activité : les véhicules électriques sont en effet de plus en plus présents sur les routes et pour divers modes de déplacement. Mais cette tendance de fond concerne également les engins de chantier. Exemple très concret avec l’entreprise Colas qui teste cette semaine des machines électriques pour des opérations d’application d’enrobé sur la route départementale 121, au sud-ouest d’Angers. Cette dernière est actuellement en phase de travaux visant à renouveler la couche de roulement pour pérenniser l’infrastructure. L’entreprise Colas procède donc à des essais sur ce chantier avec un finisseur, un engin répandant l’enrobé sur la chaussée, ainsi qu’avec un cylindre, une machine permettant d’aplanir la route. « Ces engins ont été présentés à Paris le mois dernier au salon Intermat, le Salon des équipements et technologies durables pour la construction et disposent d’une autonomie pouvant aller de quatre heures à une journée entière », indique le département de Maine-et-Loire. Pour lui, cette expérimentation est suivie avec attention, car « elle favorise grandement la réduction des émissions de CO2 sur les chantiers. À titre d’indication, ces engins d’application permettent de faire baisser de 95% les rejets liés à l’utilisation des véhicules et réduisent considérablement les nuisances sonores. » Dans le cadre de sa politique en faveur de la préservation de l’environnement, le département demande d’ailleurs aux entreprises de travaux publics qui interviennent pour des chantiers routiers, de prendre en compte cette dimension environnementale. Par ailleurs, le renouvellement du parc de véhicules du département se fait désormais, lorsque cela est possible, en privilégiant l’achat de véhicules électriques ou utilisant du bioGNV (gaz naturel véhicule) issu de méthaniseurs locaux. À noter également que l’enrobé utilisé pour ces travaux contient 50% de matériaux recyclés et a été fabriqué grâce à un procédé qui réduit les émissions de CO2 de 40 à 50%. Enfin, de son côté, l’entreprise Colas s’est fixé comme objectif de faire baisser globalement ses rejets de CO2 de 30% d’ici 2030 pour l’ensemble de ses activités de travaux publics. Pour atteindre cette ambition, Colas va en particulier travailler sur la réduction des consommations et sur l’efficacité énergétique, favoriser la transition vers des énergies moins carbonées, ou bien encore innover dans ses procédés de fabrication tout en accompagnant les changements de comportement au sein de ses équipes.