« Soyons lucides, la gauche a réalisé son pire score depuis 30 ans. Le 10 juin au matin, ma réflexion a été la même que Berger, Jospin, Jadot, Glucksmann : éviter la
multiplication des candidats pour créer de puissantes digues face au RN. C’a été la responsabilité du NFP. Au final, nationalement, cet objectif premier est atteint. Au niveau départemental, soyons lucides : alors que la gauche progresse en France, elle réalise en Maine-et-Loire son plus mauvais score depuis 30 ans. Les candidatures des appareils se sont construites en dehors de la gauche des territoires. Les élus n’ont pas ou peu fait campagne pour des candidatures parachutées. Nous avons été méprisés, et on voit le résultat. Pour que la gauche soit majoritaire, il faut 2 à 3 députés en Anjou. Si on défend la décentralisation, alors les décisions doivent partir du terrain et non l’inverse. A l’avenir, il faudra s’y prendre différemment, et nous avons ouvert une réflexion avec plusieurs élus en ce sens.»
Une situation nationale bloquée appelant au compromis
« Le NFP est devenu la 1re force à l’Assemblée nationale, sans avoir toutefois de majorité. Le Pays a besoin d’un gouvernement stable, donc de trouver les voies d’un compromis. Dans ce contexte, ceux qui disent « le programme, rien que le programme, tout le programme » ont une démarche puérile. Idem, quand G. Darmanin et E. Philippe excluent une partie de la gauche, eux aussi sont dans le sectarisme et refusent le compromis. Arithmétiquement, la seule solution, c’est une majorité avec la gauche et le centre. Il faut donc trouver des points de passage. Avec des collègues parlementaires des différents horizons, nous prenons actuellement des initiatives en ce sens. »
Le rassemblement de la gauche et du centre, en Anjou « ça marche ! »
« La gauche des territoires en Maine-et-Loire est un exemple : nous le démontrons au Conseil départemental avec une minorité soudée, à Saumur avec Jackie Goulet comme dans la plupart des villes de gauche en Anjou. On a l’esprit ouvert. Nous venons de créer un réseau d’élus, « Confluences 49 », qui rassemble des élus de gauche et du centre progressiste – et ça marche ! Ce que nous réalisons ici est un outil, une boussole que nous devons poser sur la table. Le 21 septembre, j’organiserai à Beaucouzé une grande journée nationale pour faire dialoguer la gauche et le centre progressiste. Dans une société bloquée, dans un parlement bloqué, il faut dialoguer sur le fond, sur le projet, pour sortir des postures politiciennes. »
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