L’observatoire de l’entrepreneuriat a pour principal objectif de quantifier le phénomène de la création d’établissements en Maine-et-Loire. Il permet de réaliser un diagnostic territorial de l’entrepreneuriat et de procéder à une analyse sectorielle qui rende compte de la structure actuelle, ainsi que des évolutions récentes. L’étude se base sur le concept d’établissement : « unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement indépendante de l’entreprise ». Les données exploitées sont issues du répertoire SIRENE géré par L’INSEE. Celui-ci enregistre les mouvements légaux affectant les entreprises et les établissements.
Les grandes tendances de l’année 2021
Malgré la persistance de la crise sanitaire liée à la pandémie de covid–19, le nombre de créations d’établissements a atteint un nouveau record en 2021 et approche la barre des 10 000 créations. 9 640 nouveaux établissements ont été identifiés à l’échelle du Maine–et–Loire. Le département affiche la hausse la plus soutenue des Pays de la Loire avec un gain de 28% par rapport à 2020 et génère environ 20% des créations régionales. La création d’entreprises a cependant peut–être atteint un plafond en 2021. Les premiers résultats pour 2022 montrent en effet une stabilisation, voire un fléchissement de la courbe à l’échelle du Maine–et–Loire.
Comme pour les années passées, la hausse est principalement due à l’essor des immatriculations d’entreprises individuelles sous le régime de la micro–entreprise. Elles représentent en 2021 59% des nouveaux établissements. Le régime est devenu majoritaire sur l’ensemble des créations annuelles à partir de 2019. Les évolutions législatives entrées en vigueur à partir de 2018 (seuil de chiffres d’affaires revu à la hausse), et la crise sanitaire ont sans doute renforcé l’engouement pour le régime de la micro–entreprise. Sa part devrait encore progresser en 2022 (62% des nouvelles entreprises de Maine–et–Loire au cours du 1er semestre). À noter cependant que 42% des micro–entrepreneurs n’étaient pas économiquement actifs et n’avaient pas généré de chiffre d’affaires au cours du 2ème trimestre 2021. En moyenne, les micro–entreprises affichent un chiffre d’affaires d’environ 1 500 €. 2021 est marquée par une forte poussée des créations sous forme de société (+37%). Il s’agit de la plus forte augmentation enregistrée depuis 10 ans pour les créations d’entreprises classiques. Avec près de 3 000 nouvelles structures, elles représentent désormais 30% des créations totales. Effet rattrapage après période COVID ? En tout cas, au vu du nombre important de holding les entreprises ont cherché à structurer leur organisation. Par ailleurs, la période Post covid a accentué les envies d’entreprendre avec des projets plus qualitatifs. La part des nouveaux établissements employant des salariés augmente de nouveau en 2021 après plusieurs années de recul constant : 5% contre 3% seulement en 2020. Sur l’ensemble des 9 640 créations, 463 ont généré de l’emploi dès leur lancement, soit 250 environ de plus qu’en 2020.
L’approche macro–économique des secteurs d’activité montre le poids grandissant des services : 65% des créations appartiennent en 2021 à ce secteur qui enregistre un gain de 35% par rapport à 2020. La création d’entreprises est fortement concentrée en quelques activités. Les 20 premières activités présentes dans la hiérarchie représentent près de la moitié des nouveaux établissements. La livraison à domicile concentre à elle seule près de 900 nouveaux établissements. Le conseil, l’immobilier, le e–commerce ou le bien–être (sophrologie, naturopathie sont également des activités en forte hausse alors que le secteur des loisirs et de l’évènementiel voit son nombre de projets diminuer avec la crise sanitaire. À noter que la tendance devrait s’inverser pour la 1ère fois pour les livreurs–coursiers après plusieurs années de forte hausse : créations en recul de 60% lors du 1er semestre 2022 au niveau régional. Angers Loire Métropole concentre près de la moitié (47%) des créations en 2021. Les trois autres agglomérations du département génèrent un volume de créations comparable bien que le Choletais se rapproche en 2021 des 1 200 unités.
Quelques éléments de contexte
– Le régime de la micro–entreprise : un statut de transition qui nécessite comme pour toute démarche entrepreneuriale une étude de marché a minima et un accompagnement en amont afin d’éviter les déconvenues a posteriori. En ce sens, besoin de démystifier le statut de la micro–entreprise. Un régime souvent choisit par des femmes qui cache un taux d’inactivité important et est souvent accessoire à une activité salariée ou en poly–activités.
– La reprise d’entreprises reste une alternative à la création et présente moins de risque d’insolvabilité.
– Les Maisons de la Création et de la Transmission d’Entreprise sont les portes d’entrée de la création et reprise pour tous les porteurs de projets. Un dispositif partenarial dans lequel les Collectivités investissent, avec la volonté de mettre en place des animations.
– Folles Journées Pour Entreprendre : un évènement phare pour la promotion de l’entrepreneuriat sur tout le territoire du Maine–et–Loire avec pas moins de 49 animations ouvertes aux porteurs de projet du 17 au 21 octobre 2022.
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