La Maladie hémorragique épizootique (MHE) poursuit sa progression. Pour mémoire, la MHE est une maladie infectieuse, atteignant principalement les bovidés, causée par un virus transmis exclusivement par des moucherons du genre Culicoides, et nécessite la mise en place de mesures de lutte et de prévention dans un rayon de 150 km autour des foyers détectés. Elle est non transmissible à l’homme. Le 30 aout, 20 cas étaient confirmés en Maine-et-Loire. À ce jour, 60 foyers ont été détectés et 120 cas suspects supplémentaires sont en cours d’évaluation. La plupart des foyers se concentrent dans les Mauges, mais quelques cas sont également présents dans le reste du département. Les signes cliniques touchent principalement les ruminants domestiques et sauvages, avec des symptômes tels que la fièvre, l’amaigrissement, des lésions buccales, et des difficultés respiratoires. À ce jour les effets sanitaires de la MHE dans le département sont limités, avec une mortalité très faible, mais la maladie entraîne des frais de soins conséquents sur les animaux malades. Classée en catégories D et E selon la réglementation européenne, la MHE impose des restrictions sur les échanges d’animaux entre les États membres de l’Union européenne et nécessite une déclaration obligatoire des foyers à la Commission européenne. Les éleveurs doivent immédiatement signaler toute suspicion ou cas confirmé à leur vétérinaire sanitaire. Le Maine-et-Loire est maintenu en « zone régulée », ce qui implique des restrictions de circulation des animaux vers d’autres États membres de l’Union européenne et vers les zones indemnes, mais pas au sein de la « zone régulée ». Les rassemblements d’animaux ne sont pas interdits au sein de la « zone régulée ». Il appartient aux organisateurs de ces rassemblements d’édicter des mesures de prévention. Le Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a annoncé le lancement par l’État d’un dispositif de vaccination volontaire avec la commande de deux millions de doses de vaccin, permettant de protéger un million de bovins. Ces doses seront mises gratuitement à disposition des éleveurs mi-septembre selon une stratégie vaccinale qui sera élaborée rapidement en concertation avec la filière.
FCO, aucun cas en Maine-et-Loire, mais une plus grande partie du département en zone régulée
Pour ce qui est de la Fièvre catarrhale ovine type 3 (FCO BTV3), celle-ci est systématiquement dépistée en Maine-et-Loire sur toutes les suspicions de MHE car les symptômes sont similaires. Aucun cas n’a été détecté à ce jour en ce qui concerne la FCO BTV3. En revanche, un foyer de FCO BTV8 a été confirmé 5 septembre, avec un seul bovin malade, à la frontière des Deux-Sèvres. A la suite de la découverte de nouveaux cas dans l’Orne et le Nord de la Sarthe notamment, la « zone régulée BTV3 » a été étendue par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Elle couvre désormais une très grande partie du Maine-et-Loire.
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