Maine-et-Loire. Maladie hémorragique épizootique : Où en est l’épidémie ?

Bien que le département de Maine-et-Loire demeure indemne de la maladie épizootique hémorragique, 3 communes supplémentaires du territoire viennent d’être intégrées à la zone de surveillance et de prévention de la maladie, à la suite de la confirmation de foyers dans le département de Loire-Atlantique cela porte à 177 le nombre de communes du département intégrées dans le périmètre de surveillance. Les élevages des communes concernées sont tenus de respecter des mesures spécifiques pour éviter la diffusion de la maladie et protéger les élevages indemnes.

La maladie hémorragique épizootique (MHE) est une maladie virale, non transmissible à l’Homme. Elle se transmet par des moucherons piqueurs et touche les ruminants sauvages et domestiques : les bovins, les cervidés et dans une bien moindre mesure, les ovins et caprins. Apparue pour la première fois en France en septembre 2023 dans le Sud-Ouest, la MHE a connu une propagation rapide et touche aujourd’hui une quinzaine de départements en France. Les éleveurs et les vétérinaires sont sensibilisés à détecter les symptômes les plus courants sur les animaux qui développent une forme clinique de cette maladie, à savoir : fièvre, difficultés respiratoires, lésions de la muqueuse buccale et, en conséquence, amaigrissement. Afin d’éviter la diffusion de la maladie et protéger les élevages, une zone dite « régulée » est systématiquement mise en place dans un rayon de 150 kilomètres autour de chaque foyer détecté. Dans le département de Maine-et-Loire, 177 communes sont concernées (voir la liste ici).

Les mesures mises en place

Les mesures de lutte et de prévention suivantes doivent être respectées au sein de cette zone régulée :
– renforcement de la surveillance sanitaire par les vétérinaires ;
– encadrement des mouvements d’animaux pour les espèces sensibles.
Le principe général est que les bovins, ovins, caprins ou cervidés d’élevages (espèce sensibles) ne puissent pas sortir de la zone régulée. Une liste de dérogations est toutefois établie pour des
mouvements spécifiques d’animaux, tel que l’envoi à l’abattoir par exemple. Des mesures complémentaires ont été prises pour permettre la sortie des espèces sensibles : tout animal amené à quitter la zone régulée doit préalablement avoir fait l’objet d’un test individuel de dépistage en laboratoire attestant l’absence de contamination, en complément d’une désinsectisation. Cette désinsectisation, en éliminant le moucheron vecteur du virus, participe à éviter la propagation de la MHE. Un plan d’action destiné à limiter l’impact de cette maladie pour les filières bovine et ovine est actuellement en cours de déploiement sous le pilotage du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire. L’évolution de la situation sanitaire nationale est actualisée régulièrement par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire : https://agriculture.gouv.fr/mhe-la-maladie-hemorragique-epizootique.

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