Jusqu’à présent, la propagation régionale du virus s’était limitée à quelques rares cas en Loire- Atlantique et en Vendée. Cependant, depuis le 12 août 2024, le nombre de suspicions a nettement augmenté dans le département et principalement localisés à ce jour dans les Mauges. Six prélèvements effectués entre le 12 et le 14 août ont été confirmés positifs par le laboratoire national de référence ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) de Maisons-Alfort le 21 août 2024. Les foyers correspondants sont identifiés dans cinq élevages situés à Orée d’Anjou et Mauges-sur-Loire. La situation va cependant rapidement évoluer avec de nouveaux foyers qui seront certainement confirmés ces prochains jours.
Ces éléments nouveaux entraînent une révision urgente du zonage national, dit « zone régulée », étendant les limites de cette zone vers le nord et l’est. Bien que le Maine-et-Loire ait déjà été classé en zone régulée en raison des foyers en Loire-Atlantique et Vendée, cette extension aura des implications significatives pour les territoires nouvellement concernés, en matière de circulation des animaux, notamment pour les échanges internationaux. Après une période d’inactivité du vecteur de la maladie, probablement liée à un printemps et un début d’été froids et pluvieux, les conditions climatiques actuelles, marquées par une chaleur persistante, favorisent la multiplication des moucherons, accélérant ainsi la propagation du virus. Cependant, l’arrivée imminente d’un vaccin sous autorisation transitoire d’utilisation, qui pourra être administré par les éleveurs, devrait permettre de contenir la propagation de la maladie et ses conséquences.
Signes cliniques de la MHE : Les signes cliniques touchent principalement les ruminants domestiques et sauvages, avec des symptômes tels que la fièvre, l’amaigrissement, des lésions buccales, et des difficultés respiratoires. Bien que les moutons, les chèvres et les camélidés puissent être infectés par le virus, ils présentent rarement des signes cliniques.
Réglementation et mesures en vigueur : Classée en catégories D et E selon la réglementation européenne, la MHE impose des restrictions sur les échanges d’animaux entre les États membres de l’Union européenne et nécessite une déclaration obligatoire des foyers à la Commission européenne. Les éleveurs doivent immédiatement signaler toute suspicion ou cas confirmé à leur vétérinaire sanitaire.
Conséquences de la détection d’un foyer : La découverte d’un foyer de MHE entraîne des restrictions strictes sur les mouvements d’animaux, notamment une interdiction de déplacement vers d’autres États membres de l’Union européenne pour tous les élevages situés dans un rayon de 150 km autour du foyer identifié. Certaines destinations vers les pays tiers peuvent également être soumises à des restrictions. Les services du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire (MASA), en collaboration avec les vétérinaires et les organisations professionnelles, continuent de mettre en œuvre des mesures de surveillance et de prévention afin de contenir la propagation de la MHE et d’assurer une vigilance sanitaire sur l’ensemble des zones touchées.
Infos pratiques : Pour plus d’informations, rendez-vous sur https://agriculture.gouv.fr/mhe-la-maladie-hemorragique-epizootique https://www.anses.fr/fr/content/maladie-hemorragique-epizootique.
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