Maine-et-Loire. Le préfet assure le soutien de l’Etat au monde agricole

Un an environ après les mobilisations agricoles et alors que la FNSEA, principal syndicat agricole, appelle à la mobilisation dès lundi pour dénoncer le traité commercial du Mercosur entre l’Europe et l’Amérique du Sud, le préfet de Maine-et-Loire, Philippe Chopin, et le Président de la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire, Denis Laizé, les grandes familles économiques agricoles du département se sont réunies fin octobre pour faire un état des lieux des crises qui touchent profondément le secteur agricole et identifier les solutions pour accompagner les exploitants en difficulté.

Cette rencontre, qui a rassemblé une cinquantaine de participants, a permis d’analyser les impacts des crises actuelles – structurelles et conjoncturelles – qui frappent durement les filières agricoles. Les discussions ont été riches et constructives, facilitant une prise de conscience collective et un engagement renouvelé pour trouver des solutions viables. En 2024, les exploitants agricoles de Maine-et-Loire font face à une série de crises en cascade : conditions climatiques extrêmes retardant les récoltes, baisse des rendements, difficultés de plantation, et hausse des coûts de production. Des filières autrefois épargnées, comme la viticulture, subissent aujourd’hui des baisses de valorisation de l’ordre de 20 à 30 %. Parallèlement, l’arboriculture est contrainte de prendre des mesures drastiques pour limiter les pertes, tandis que les élevages bovins et ovins se voient exposés à des crises sanitaires et à des coûts supplémentaires pour les vaccinations.

Un besoin de clarté et de perspectives pour l’avenir agricole

Les acteurs économiques ont réitéré l’importance d’un « CAP » pour l’agriculture. Ils expriment leurs préoccupations face à des défis persistants : une dépendance accrue aux importations, des négociations internationales comme celles du Mercosur, et les effets de la suppression de certaines molécules phytosanitaires. Ces situations soulèvent des inquiétudes quant à la durabilité du secteur et à la capacité des agriculteurs à rester compétitifs. Par ailleurs, des annonces locales, telles que la fermeture d’un abattoir et les suppressions de collecte de lait, exacerbent l’incertitude.

Mesures d’accompagnement et aides pour les exploitants en difficulté

Dans ce contexte difficile, plusieurs dispositifs sont disponibles pour soutenir les agriculteurs. Des associations comme REAGIR et Solidarité Paysanne, ainsi que des services de l’État, mettent en place des aides concrètes pour accompagner les exploitants en détresse. La Direction Départementale des Finances Publiques (DDFIP) propose des solutions de renégociation des découverts et des échéances fiscales, tandis que la Mutualité Sociale Agricole (MSA) maintien des cellules de crise et débloque une enveloppe de 791 000 euros pour soutenir les entreprises en difficulté. Les banques locales suivent également de près les exploitations fragiles, proposant des solutions personnalisées pour stabiliser la situation financière de leurs clients.

Engagement renouvelé de l’État pour l’agriculture ligérienne

À l’issue de cette rencontre, le préfet Philippe Chopin a renouvelé son engagement envers le secteur agricole, saluant l’esprit constructif et la mobilisation des participants dans la recherche de solutions adaptées. Il a affirmé sa détermination à faire remonter les attentes des représentants agricoles, à intensifier les contrôles relatifs aux engagements de la Loi Egalim, et à poursuivre les actions de terrain pour suivre l’évolution de la situation et construire des solutions adaptées.

Les commentaires sont limités à 500 caractères.
Le Kiosque renforce sa veille : Les commentaires ne seront pas corrigés. Ceux comportant des mots grossiers ou portant atteinte à l'intégrité des individus n'étant pas publics ne seront pas publiés. La courtoisie n'empêche pas la libre expression, nous vous rappelons aussi que le débat s'enrichit d'idées et non de critiques aux personnes. Vous pouvez aussi nous adresser un article, une réflexion, une pensée,... que nous publierons en courrier du lecteur.
Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?