« Les pharmaciens, ce ne sont pas seulement ceux qui dispensent des médicaments. Depuis toujours, ils sont aussi ceux qui conseillent, qui informent, qui ont la mémoire des traitements de leurs patients et qui peuvent corriger des oublis ou des erreurs. Depuis plusieurs années, ou parfois plus récemment, ils sont aussi ceux qui dépistent, qui vaccinent et qui peuvent même traiter certaines pathologies bénignes. Dans tous les cas, ils entretiennent un lien humain avec leurs patients pour qui ils sont de véritables interlocuteurs de confiance. Et c’est peut-être encore plus vrai aujourd’hui dans certaines communes rurales, dans lesquelles il peut être plus simple de s’adresser au pharmacien que de réussir à trouver un médecin. Pendant longtemps, la densité des officines a été telle qu’elle a permis d’offrir une répartition de qualité sur le territoire national, notamment grâce à une régulation de leur création, regroupement ou transfert. Mais de plus en plus, il peut être difficile d’accéder facilement à une pharmacie car, depuis une dizaine d’années, le nombre d’officines n’a cessé de diminuer dans notre pays, à un rythme croissant. C’est ainsi qu’on en arrive à un nombre d’officines en chute libre, avec 25 fermetures chaque mois, et un maillage de pharmacies qui se fragilise pour nos concitoyens, surtout dans les territoires déjà moins bien dotés. La détérioration de l’offre officinale ne fait que s’accélérer, il nous faut donc aller vite dans les solutions qui peuvent être apportées dans les territoires déjà fragilisés. Si, face au manque de médecins, nous estimons que les missions élargies des pharmaciens d’officine sont plus que pertinentes, il serait dommageable que le manque d’officines rende ces missions inopérantes. Nous devons soutenir ces acteurs de santé de proximité. »
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