« « Banque et citoyenne », « La Banque Postale vous accompagne au quotidien », « bien plus qu’une banque » … les slogans ne manquent pas pour que l’entreprise se tresse des lauriers et s’autocongratule sur ses pratiques « au service du client ». La réalité est moins glamour. La Banque Postale se rêve une clientèle jeune, connectée et consommant de multiples services payants et, aujourd’hui, est fort embarrassée de sa clientèle de séniors, sans internet et peu friande des services additionnels qu’elle utilise peu ou pas. Aussi, elle fait le tri pour se débarrasser des importuns. Pour ce faire, elle utilise plusieurs techniques. La première est la « transformation » des bureaux de Poste en agences communales ou en relais commerçants. Dans ce cas de figure, l’activité bancaire disparait presque entièrement. Plus de distributeur d’argent, plus de conseiller financier ou d’agent de guichet formé au métier de la banque. Les clients sont priés d’aller chercher le service sur internet, de faire des kilomètres ou … de changer de banque – ça arrive souvent en milieu rural. Il reste à peine 55 bureaux de poste dits de « plein exercice » et une trentaine de bureaux facteurs-guichetiers (bureaux ouverts en demi-journées et tenus par un agent de la branche courrier) quand La Poste revendique, sur son site internet, 467 points de contacts. La différence sont des agences communales, des relais commerçants ou des relais pick-up, donc complètement en dehors de l’activité bancaire. Depuis
quelques années, nous voyons se multiplier ces fameuses « transformations » de bureaux de poste en ville et ce phénomène touche particulièrement les quartiers populaires. Là encore, le but est de se défaire d’une clientèle non désirée. »
« Mais depuis peu, cette technique ne suffit plus à la Banque Postale qui effectue le « nettoyage » de ses portefeuilles clients de manière plus brutale, par la clôture pure et simple des comptes sans invoquer de raison particulière. Ainsi Une titulaire d’un compte chèque postal a eu la – désagréable – surprise de recevoir ce courrier : »
« Dans ce cas, pas de problème de rejet de prélèvement, de découvert non apuré ou de chèque impayé… le compte appartiens à une cliente de 85 ans qui avait conservé ce compte pour des raisons sentimentales. En effet, c’était le premier compte de son mari, ouvert quand il avait 17 ans pour accueillir son 1er salaire. Au décès de celui-ci et en souvenir de lui, elle avait conservé ce compte sur lequel elle domiciliait sa pension de réversion et lui servait à régler certaines dépenses. Le compte présente un solde créditeur de plus de 2000 euros et n’a jamais connu de découvert. Aujourd’hui, cette cliente désemparée ne peut même pas plaider sa cause auprès du conseiller financer de son bureau de poste car, le courrier l’a bien prévenu qu’il ne « pourra pas intervenir sur cette décision, ni apporter de renseignement complémentaire ». Reste l’incompréhension, la frustration et une infinie tristesse de se voir arracher une partie de ses souvenirs qui la rattachait encore un peu à son
défunt époux. A un moment où on s’émeut qu’une autre banque fasse le ménage et clôture d’office des comptes de ses clients, on se rend compte que ces pratiques, si elles sont moins voyantes n’en sont pas moins monnaie courante dans cette banque « citoyenne ». Un nouveau slogan pour la Banque Postale : « Banque et pas de sentiment ! » »
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