Maine-et-Loire. Kinésiologie animale, Malaurie a choisi une voie hors du commun

Le Kiosque : Quel est votre parcours ?

Malaurie Bourgeais : « J’ai grandi près d’Angers, au Plessis-Grammoire. Puis j’ai fait des études dans la chimie et j’ai travaillé dans des laboratoires sur Nantes durant 5 années. J’étais donc très orientée scientifique et j’étais particulièrement cartésienne. Depuis toute petite, les animaux font partie de ma vie. Nous avions des chevaux, des chats, des chiens et je pratique l’équitation d’aussi loin que je m’en souvienne. En 2018, alors que je travaillais toujours sur Nantes dans mon laboratoire, j’ai rencontré une personne qui faisait de la communication animale. Je l’avais fait venir pour ma jument. Avec elle, j’ai réalisé un stage de 2 jours pour apprendre cette communication et cette connexion avec l’animal. Cela a été pour moi une véritable découverte, une rencontre et cela a tout bouleversé pour moi. Cela m’a ouvert les yeux sur bien des choses, sur le monde, sur la vie, sur l’importance du côté énergétique et surtout cela m’a beaucoup appris sur moi-même. J’ai découvert une confiance en moi dont je ne me pensais pas capable. Cela m’a aussi beaucoup fait réfléchir sur ma vie et cela a remis les choses en question. Après ça, je ne voulais plus de la chimie et de la vie nantaise. J’ai recherché des métiers en lien avec les animaux. J’ai alors découvert une formation en kinésiologie et communication animale à Tours et je me suis lancée. Ainsi, depuis novembre 2021, j’ai mon entreprise. »

Le Kiosque : Concrètement, qu’est-ce que la kinésiologie ?

M.B : « Il est vrai que cette pratique est peu connue, même si elle commence à l’être davantage pour les humains. Cela consiste à libérer émotionnellement les animaux. Pour ce faire, je viens questionner les cellules du corps et de l’inconscient. Je joue également sur les énergies que je viens rééquilibrer sur le principe de la médecine traditionnelle chinoise. Cela permet d’accéder à certains blocages et pourra aider l’animal qui a des troubles du comportement, qui est stressé, qui est agressif, craintif, destructeur, qui aboie, qui se mutile, pour l’hyper attachement, qui urine partout, ou même pour certains problèmes physiques… Cela peut par exemple être très intéressant pour des personnes qui viennent de récupérer un animal venant d’un refuge, pour repartir dans une nouvelle vie sur des bases saines. Je m’adapte à l’animal en définissant les problématiques et les objectifs. Pour ce faire, j’échange aussi beaucoup avec l’humain, en amont et une fois la séance faite. Je me déplace principalement sur place, dans tout le Maine-et-Loire, après un premier contact téléphonique avec le propriétaire, même s’il m’arrive de faire cela via une photographie. Je préfère être chez l’animal, cela procure moins de stress. La communication animale est complémentaire. Je me fais en quelques sortes le relais entre l’animal et l’humain, comme un dialogue télépathique. »

Le Kiosque : Comment s’est passée cette transition entre très monde très cadré, normé et scientifique à une pratique qui l’est beaucoup moins et à quelque chose de moins palpable ? Comment les personnes qui vous appellent abordent cela ?

M.B : « Je ne saurais pas vraiment l’expliquer, cela s’est passé lors du premier stage de 2018. Je l’ai fait plus par curiosité dans le but de mieux communiquer avec mes chevaux. Je ne m’y attendais pas du tout. Aujourd’hui, je dois passer beaucoup de temps à expliquer en quoi cela consiste et comment cela fonctionne, que l’on peut aider l’animal autrement que par l’aspect vétérinaire, même si ces derniers doivent rester la porte d’entrée première et principale en cas de problèmes. Les personnes ne comprennent pas toujours comment cela fonctionne, elles sont dubitatives, ce qui est normal. Toutefois, elles sont confortées et ont confiance quand je relève certains points de la vie de l’animal dont elles ne m’ont pas parlé et qui résonnent tout particulièrement pour elles. Il y a d’ailleurs un gros travail en parallèle de l’animal à faire avec eux. Il y a une certaine curiosité. Je propose d’ailleurs des stages de deux jours pour les personnes qui souhaiteraient s’y essayer. Ils sont ouverts aux personnes de plus de 16 ans, mais je travaille actuellement à des stages adaptés aux enfants, sur une journée, car cela demande beaucoup d’énergie et de concentration. Je trouve cela intéressant pour les plus jeunes pour se familiariser et sensibiliser au respect de l’animal, à la connexion avec la nature, comprendre que les animaux ne sont pas des objets et qu’ils sont dotés de sentiments eux aussi. »

Infos pratiques : Plus de renseignements sur https://kinesio-animale49.wixsite.com/angers ou à kinesio-animale49@hotmail.com.