Maine-et-Loire. Ecole d’incendie et de secours : Un nouvel équipement va voir le jour

L’École Départementale d’Incendie et de Secours (EDIS) est le centre de formation des sapeurs-pompiers du Maine-et-Loire. Elle constitue le centre de formation spécialisé dans les risques d’incendie, technologiques ou industriels du département. Implanté sur un site de près de 17 hectares depuis 2008, situé sur la commune de Feneu au nord d’Angers, l’EDIS offre une position géographique centrale dans un environnement préservé propice à l’aménagement de multiples structures pédagogiques en perpétuelles évolution. En se confrontant à des feux réels, les sapeurs-pompiers acquièrent une réelle expérience des dangers pour réagir rapidement et efficacement lors des interventions. Des sapeurs-pompiers venant d’autres départements viennent également s’y former. 14 personnes constituent l’équipe d’organisation de l’école : 6 sapeurs-pompiers professionnels et 8 personnels administratifs et techniques.

Un équipement adapté

L’école départementale, avec son plateau technique, dispose d’un site de manœuvres adapté aux risques rencontrés sur interventions. Ce plateau dispose de divers équipements :
– La maison à feu : Ce bâtiment est une copie conforme d’une maison à 3 étages. Dans chaque pièce un simulateur de feu est installé. Au total on dénombre 10 points de feu pour que les équipes de sapeurs-pompiers puissent s’entraîner à la maîtrise et à l’extinction de différents sinistres.
– Un parcours ARI 3 niveaux totalisant 225 m² : Qu’il s’agisse d’incendie ou de tout autre incident entraînant des dégagements et émanations toxiques, un sapeur-pompier doit se protéger au moyen d’un appareil respiratoire isolant (ARI). Cependant, le port du masque n’est pas sans conséquence : il augmente la résistance respiratoire, limite le champ de vision, inhibe l’odorat et perturbe l’acuité auditive et la perception de la chaleur. Au stress normal dû à l’intervention, s’ajoute, la plupart du temps, le manque d’accoutumance au port de l’ARI. Afin de pallier ce manque et pour familiariser chaque personne au port de l’ARI dans un milieu hostile et inconnu, l’école dispose d’un outil d’apprentissage très performant, le centre d’entrainement au port de l’ARI. Particulière de par sa conception modulable, cette installation présente un parcours extrêmement long. Elle offre la possibilité de progresser sur les trois niveaux du bâtiment : la cave, le parcours modulaire et l’appartement de type F5 avec cloisons mobiles.
– Une tour d’exercice à 3 niveaux totalisant 75 m², sur une hauteur de 18 m : Cette structure totalise 18 mètres de hauteur avec 3 niveaux. Chaque niveau permet une évolution sur une superficie de 23 m². Une trappe centrale donne la possibilité de réaliser des exercices de sauvetage (mise en œuvre du lot de sauvetage et de protection contre les chutes).

Un nouveau plateau pédagogique incendie à venir

« Les caissons simples d’entraînement actuels laisseront place à un nouvel outil pédagogique multifonction. Il renforcera les capacités d’apprentissage et de compréhension de toutes les grandes directives de formation des stagiaires sapeurs-pompiers, dans un niveau de risque maitrisé : pénétrer et progresser dans un volume et un environnement thermique hostiles, lire et analyser les phénomènes thermiques présents, lutter contre le feu et prendre le contrôle de la situation », détaille le SDIS49. Dans le but de construire un outil efficace, pérenne dans le temps et tenant compte du respect de l’environnement, une étude scientifique autour des rejets issus des entrainements incendie est actuellement menée en collaboration avec :
– Duorisk, la société spécialisée dans la science des incendies,
– ESAIP, l’école d’ingénieur formant des étudiants dans la gestion des risques et environnement,
– l’Air Pays de la Loire, entreprise spécialisée dans l’étude de la qualité de l’air,
– l’Université de Poitiers, établissement d’enseignement supérieur spécialisé dans l’étude des phénomènes thermiques et la recherche,
– la Mutualisation incendie de l’ouest, partenariat en matière de formation entre neuf SDIS (Pays de la Loire et Bretagne).
Cette démarche se décompose en trois parties explique le SDIS49 : « Etude chimique des combustibles utilisés lors des entrainements ainsi que de leurs rejets en fonction des séquences pédagogiques (en partenariat avec l’Université de Poitiers et l’institut PPRIM) ; Etude de la dispersion des produits de combustion dans l’air à différentes distances du point d’émission (en partenariat avec l’entreprise Air Pays de la Loire) ; Mise en place d’une zone de décontamination pour la gestion de la toxicité des fumées (consensus de réflexion entre les formateurs incendie de Maine-et-Loire et les agents logisticiens de l’école départementale). » En complément, une seconde étude consistera à étudier l’impact thermique sur les formateurs et stagiaires et à modéliser numériquement le futur outil pour valider les scénarios de feu mais aussi la conception du simulateur. Le montant de l’autorisation de programme et crédit de paiement alloué pour moderniser les outils, à savoir un nouveau caisson incendie multivolume, la modernisation du plateau technique incendie et l’acquisition d’outils numériques de réalité virtuelle est de 1 200 000 euros.