Longué-Jumelles. En cette Saint-Valentin, l’église se prépare au coup de foudre

Un étonnant chantier se déroule actuellement sur la commune de Longué-Jumelles, au niveau de l’église de la Légion d’Honneur. L’édifice va en effet être doté d’un parafoudre. Ce dispositif permet de protéger le bâtiment et son système électrique en cas de tonnerre. De par se proéminence dans le ciel et sa flèche d’acier il est en effet plus sujet à avoir un coup de foudre ! Les travaux devraient durer jusqu’au 21 février. Durant cette période, le stationnement est interdit rue Abbé Massonneau. « Les services municipaux creusent actuellement une tranchée pour passer le câble de terre. Des travaux de confort sont également au programme pour régler le tintement des cloches. Des infiltrations d’eau ont été constatées au niveau de la Rosace de l’église. Un projet de remplacement est à l’étude », indique la commune de Longué-Jumelles.

Un peu d’histoire

Cette église a été élevée de 1855 à 1860 à l’emplacement d’un tertre qui réunissait alors, en une seule agglomération, le vieux bourg et la ville. Elle fut réalisée sur les plans des architectes Dellètre et Coutailloux d’Angers. Édifiée dans le style néo-gothique sous le Second-Empire, l’église Notre-Dame de la Légion d’Honneur de Longué-Jumelles est l’œuvre de l’abbé Justin Massonneau, un prêtre Longuéen qui s’était particulièrement distingué lors des inondations de la Loire de juin 1856, en portant secours à ses paroissiens sinistrés. Le curé de Longué venait d’être fait chevalier de la Légion d’Honneur en raison de sa courageuse conduite lors des inondations. « Il eut l’idée de faire appel aux membres de l’Ordre illustre pour l’aider dans sa difficile entreprise. Petits et grands décorés, militaires et civils, lui adressèrent avec enthousiasme leurs offrandes. Elles permirent à l’édificateur de terminer la vaste construction. L’église, ainsi, eut ses vitraux. La croix de la Légion d’Honneur y est présente. C’est pour cette distinction, reconnaissance légitime, que l’église fut appelée Notre Dame de la Légion d’Honneur, seul vocable en France » nous apprend le livre « Longué au fil du temps » de Georges Giraud.