Longué-Jumelles. Ancien hôpital : le nouveau projet de partenariat public-privé en suspens

« Il n’est pas question de faire prendre le risque à la municipalité d’avoir à dépenser d’éventuelles centaines de milliers d’euros au profit d’un soi-disant investisseur dont les méthodes posent question », a introduit Frédéric Mortier. De fait, envisager un nouveau projet reposant sur un partenariat public-privé nécessitait une préemption du site par la commune, mais surtout d’un « semble-t’il dédommagement voulu du porteur de projet privé ». Pour rappel, au printemps 2022, le maire avait rencontré le promoteur Bouygues Immobilier, nouvel acteur dont la vocation est de délaisser le marché des pôles métropolitains et s’intéressant au nouveau marché des plus petites communes, notamment labellisées « Petites Villes de Demain ». « De cette rencontre est né un projet de partenariat public-privé avec deux acteurs sociaux, Maine-et-Loire Habitat et Podeliha avec un autre projet d’habitat plus conforme à notre territoire, plus en adéquation avec la situation économique actuelle et présentant des garanties plus lisibles », avait expliqué Frédéric Mortier, en conseil municipal du 6 février 2023. Et d’ajouter : « Ce partenariat est conditionné par une intervention de la ville consistant à racheter le site, en désamianter et en démolir une partie, pour une enveloppe d’un peu plus d’1 million d’euros. » Et le maire de résumer la situation : « Au regard de la situation, deux options s’imposent :
– soit la Municipalité n’intervient pas, laisse la vente se faire au profit de M.Meunier au grand risque de subir cette friche hospitalière encore longtemps ;
– soit la Municipalité prend la main en préemptant le site au vu du nouveau projet avec le groupement public-privé. En ce cas, la ville pourrait avoir à verser des indemnités à M. Meunier, dans le cadre d’une procédure en responsabilité intentée par ce dernier à l’encontre de la ville » (notre article du 15/02/2023)

L’opposition en désaccord sur le nouveau projet

Au regard de la présentation de ce nouveau projet et suite au conseil, l’opposition municipale avait fait part de son désaccord, via un communiqué, « alors qu’en conseil municipal, rien n’avait été », selon le maire, « évoqué par la même opposition sur le sujet. » Ainsi dans le communiqué de l’opposition, « il faut préciser que si la préemption était accordée cela engendrerait des coûts importants pour la commune, dont : 400 000€ d’acquisition, 1 000 000€ pour la déconstruction, sans compter les indemnisations à Mr Meunier et les frais de procédure judiciaire… Des termes qui n’étaient que ceux du Maire lui-même qui parlait alors d’incidence sur le délai de réalisation : Procédure, nouveaux plans, nouveau permis de construire et construction. » (notre article du 20/02/2023). En fin de conseil, le maire avait reconnu que « le projet le moins risqué pour la commune était le projet de Mr Meunier, sans être convaincu de sa réussite tant le personnage reste incompréhensible. »
Ainsi, pour le moment et, comme signifié lors du Conseil du 6 février, avant un rendez-vous avec la région dans le cadre d’une éventuelle subvention pour le nouveau projet, Frédéric Mortier a fait part de sa décision au conseil ce lundi 20 mars, en vertu de ses délégations : « Je ne ferme pas la porte au promoteur privé. Nous verrons d’ici là si ce monsieur Meunier a bien les moyens d’acheter en avril comme il le dit. » A suivre…