Constituées d’arbres, d’arbustes, de ronces ou branchages, les haies servent de délimitation, de stockage carbone et de ressources en bois. Elles jouent un rôle considérable pour la protection des animaux d’élevage et des cultures, formant une barrière naturelle contre les vents et les polluants. Dans les vallées de la Loire, de la Vienne et de l’Indre, les haies sont pour la plupart caractérisées par la présence d’arbres têtards, élément paysager typique du territoire. Véritables réservoirs de biodiversité, elles offrent le gîte et le couvert à de nombreuses espèces dont certaines emblématiques comme le Pic noir, la Chouette chevêche, le Lucane cerf-volant ou encore la Rosalie des Alpes.
Gestion des haies : différents niveaux de protection
Malgré une bonne gestion générale des haies en Loire-Anjou-Touraine, des arrachages sont encore constatés ; ils peuvent nuire à la biodiversité et au paysage. Ils se distinguent de la taille d’entretien ou du recépage. Toute destruction et/ou modification est pourtant réglementée par :
– La Politique agricole commune (PAC) : les règles de la PAC interdisent la suppression des éléments pérennes du paysage (haies, bosquets, mares) pour tous les agriculteurs bénéficiant d’aides « soumises à la conditionnalité ». Des cas dérogatoires existent, mais une déclaration préalable à la Direction départementale des territoires (DDT) est obligatoire pour déplacer, remplacer ou supprimer une haie agricole. La taille est également interdite entre avril et juillet, afin de préserver la faune pendant la période la plus sensible de reproduction et de nidification.
– La Direction régionale de l’Aménagement, de l’Environnement et du Logement (DREAL) : certains amphibiens (tritons, grenouilles, crapauds), reptiles et insectes comme le grand Capricorne sont des espèces protégées trouvant parfois refuge aux pieds des haies et dans les arbres têtards. À ce titre et en cas de présence avérée, une dérogation préalable doit être obtenue auprès de la DREAL avant l’abattage d’arbres ou l’arrachage de haies.
– Les Plans locaux d’urbanisme (PLU) : dans certaines communes, le règlement du PLU peut désigner des haies protégées pour motifs paysager et environnemental et préciser l’interdiction de leur arrachage.
– Natura 2000 : dans les secteurs classés Natura 2000 du Parc Loire-Anjou-Touraine (Complexe du Changeon et de la Roumer, Basses vallées de la Vienne et de l’Indre, Champagne de Méron, Vallée de la Loire des Ponts-de-Cé à Montsoreau et vallée du Thouet), l’arrachage fait l’objet d’une évaluation d’incidences préalable. Elle permet d’évaluer le rôle de la haie pour les espèces protégées du site et les conséquences de sa suppression. En fonction des conclusions, la DDT autorise ou non les travaux. Pour tout conseil ou interrogation, les animateurs Natura 2000 du Parc peuvent vous renseigner et vous accompagner dans vos démarches.
Un guide pour bien planter
Bien que protégé à plusieurs niveaux, la vigilance de tous reste de mise pour sauvegarder ce patrimoine naturel majeur. Et pour vous aider dans vos plantations de haies sauvages ou composées, le Parc met à votre disposition un outil en ligne pratique : le Guide des plantations. Selon votre lieu de vie ou vos envies, retrouvez toute une liste de plantes adaptées à votre environnement et aux paysages qui vous entourent.
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Commentaires 1
aprés avoir donné des subventions aux communes pour les fameux remenbrements qui ont détruit le paysage de nos campagnes dans les années 1970, edgard pisani était un fervant de cet saloperie .maintenant on subventionne pour planter des haies .encore de l argent du contribuable( faire et défaire la doctrine de note pays)