A l’instar des évolutions sociétales, les établissements hospitaliers, notamment les services d’urgences, constatent depuis plusieurs années une augmentation des situations d’agressions physiques et verbales à l’encontre des soignants. Tant de la part de patients que de proches ou visiteurs. « Le Centre Hospitalier de Saumur n’est pas épargné par ce phénomène. Nous tenons à rappeler que les personnels hospitaliers œuvrent 24H/24H pour répondre aux besoins de toute la population et accueillent les personnes en détresse, les victimes d’accidents et de multiples autres situations individuelles », indique la direction de l’établissement. Celle-ci souligne par ailleurs qu’elle compte « déposer systématiquement plainte pour toute agression verbale et/ou physique. » Près de 40 caméras sont installées sur l’ensemble du site, dont au service des urgences, et filment de manière continue. Les services de justice réquisitionnent les images en cas de dépôt de plainte. « Si ces agressions viennent souvent de personnes alcoolisées et/ou sous l’effet de stupéfiants, d’autres auteurs non concernés par ces addictions se rendent coupables de propos sexistes et/ou racistes », poursuit-elle. « Nous avons parfaitement conscience que les patients peuvent ressentir de la peur, de la douleur ou de l’impatience en attendant un diagnostic, avant de recevoir un traitement ou lorsque l’attente devient trop importante. Mais rien ne justifie de hausser la voix, de lever la main ou de dénigrer celles et ceux qui ont choisi de vous accueillir ou de se mettre au service des autres en s’engageant dans une carrière dans le milieu de la santé. Si les délais pour obtenir un rendez-vous comme les minutes passées en salle d’attente peuvent être sources d’agacement, ils prouvent cependant que nous ne négligeons pas votre prise en charge, et que nous sommes en réalité occupés à soigner celles et ceux qui comme vous espèrent les conseils d’un professionnel de santé. La sérénité nécessaire au soin est une responsabilité collective : les professionnels de santé doivent faire preuve de pédagogie, d’empathie et de discernement, les patients, leurs proches et les visiteurs doivent eux demeurer calmes, courtois et à l’écoute. » Bien évidemment, ces mesures et ses paroles ne concernent qu’une « infime minorité de la population », mais dont les actes se révèlent pourtant trop nombreux. Chaque année, le Centre Hospitalier de Saumur prend en charge 32 000 passages aux urgences et réalisons 15 000 hospitalisations ainsi qu’environ 95 000 actes et examens externes. « Dans l’immense majorité des cas, les prises en charge sont réalisées dans des conditions optimales de confiance et de respect réciproque », conclut la direction.
Pour rappel : Conformément au code pénal (notamment articles 433-3 et suivant, du code pénal), toute violence verbale ou physique, commise contre un professionnel de santé est punie par la loi. Leurs auteurs peuvent encourir une peine allant de 7 500€ avec 6 mois d’emprisonnement, jusqu’à 75 000€ d’amende et 5 ans d’emprisonnement selon les faits perpétrés.
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