Un recensement se voulant le plus exhaustif possible a été fait sur le département du Maine-et-Loire en 2007 pour comptabiliser le nombre d’entrées de cavité qu’il pouvait y avoir. Il en ressort dans un premier temps une importante concentration de galeries et d’accès le long de la rive sud de la Loire, le long du coteau saumurois : près de 3054 cavités ou groupes de cavités ont été enregistrés dans le rapport. Le plus intéressant reste que seules quelques communes en agglomèrent un nombre particulièrement élevé, offrant une densité impressionnante de galeries pour leur superficie, 10 cavités au km² pour 31 d’entre elles, ce qui représente un risque assez important d’effondrement : Gennes, Le-Puy-Notre-Dame et Doué-en-Anjou battent tous les records (respectivement, 112, 103 et 102 cavités recensées). Autre fait étonnant détaillé par cet inventaire, la nature de ces “trous” puisque les experts ont révélé que l’écrasante majorité étaient anthropiques, c’est-à-dire qu’ils n’ont rien de naturels mais qu’ils ont été creusés de la main de l’Homme. Et quand on connaît un peu l’histoire de la région et les activités qui ont fait son dynamisme et sa richesse, cela n’est pas si effarant. Mais cet émaillage n’est pas sans risque puisqu’il provoque parfois des affaissements, voire pire, des éboulements pouvant mettre en péril la vie des habitants, d’où l’intérêt d’un tel recensement.
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