La première carte découverte remonte au VIIe avant notre ère et nous la devons aux Babyloniens qui pensaient alors que la Terre était un disque bordé d’un vaste océan. Les Égyptiens, eux aussi, traçaient des cartes et même les premiers exemples de cadastres ou de plans de mines. Mais il faut attendre le IIe siècle de notre ère pour trouver la trace d’une carte fondatrice pour la suite de cette science, celle de Ptolémée, un savant grec qui a pu déterminer grâce aux éclipses lunaires que notre planète était ronde. De là, il a pu transcrire les frontières de trois continents connus à l’époque : l’Europe, l’Asie et l’Afrique ; dans des proportions bien évidemment tronquées, dû au manque d’exploration. En observant les mouvements du soleil et la variation de la taille des ombres, les Grecs ont aussi pu commencer à quantifier les distances entre un point et l’équateur. Ératosthène, lui, a su calculer avec quasi exactitude la circonférence de la Terre, toujours à l’aide d’angles trouvés grâce au soleil sur des points très précis : 39 000 km (au lieu de 40 000 km).
La trigonométrie a donc été l’alliée la plus précieuse des géographes dans les premières représentations des distances, pour autant, il est impossible de poser à plat une sphère sans devoir l’altérer. En effet, si nous prenons comme référence l’équateur, plus nous nous en éloignons et plus les parallèles vont s’étirer et donc donner des dimensions démesurément grandes aux territoires des pôles. C’est d’ailleurs pour cela que l’Antarctique et le Groenland semblent gigantesques, en tout cas, bien plus qu’en réalité. Pour mieux maîtriser les territoires, il est apparu essentiel à partir de la Renaissance de dresser des cartes précises des campagnes et des communes. La méthode employée a été celle de la triangulation, c’est-à-dire de déterminer la position d’un point grâce à deux autres (cela doit vous rappeler vos cours de mathématiques). En répétant des milliers de fois cette opération pendant des dizaines et des dizaines d’années, il a été possible aux cartographes de représenter avec une immense précision les contours et aussi les proportions des territoires.
Vous l’aurez donc compris, longueurs des routes, hauteurs des collines, tailles des fleuves, emplacements des maisons, tous ces éléments ont demandé un travail minutieux de relevés ; sans quoi nous serions bien perdus dans la vaste et complexe étendue de notre planète.
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