24 communes du département de Maine-et-Loire sont situées à proximité de la centrale nucléaire de Chinon, située quant à elle dans le département voisin d’Indre-et-Loire. Elles s’intègrent dans le périmètre réglementaire de protection des personnes et appliquent des mesures de prévention et d’alerte. En effet, le périmètre de sécurité autour des centrales nucléaires a évolué, l’extension du rayon du Plan Particulier d’Intervention (PPI) de 10 à 20 km permet d’améliorer la réactivité des pouvoirs publics (communes, préfectures, etc.) et de mieux sensibiliser et préparer la population à réagir en cas d’alerte nucléaire. Le nombre des communes du département du Maine-et-Loire, proche de la centrale nucléaire d’Avoine (Indre-et-Loire) est passé de 4 à 24. Dans ce contexte, Philippe Chopin, Préfet de Maine-et-Loire, est venu rencontrer l’équipe dirigeante de la centrale nucléaire ainsi que les agents techniques d’exploitation, de mécanique, présents au quotidien pour faire fonctionner cette infrastructure. Au programme : visite d’une salle de machine, d’une salle de commande ou encore du centre d’information du public. Ont également été abordés, les points liés à l’impact économique et à l’attractivité de la centrale. Pour se préparer et limiter les effets d’un accident grave, la préfecture de Maine-et-Loire a conçu un dossier départemental des risques majeurs (DDRM), rapportant les risques auxquels les individus sont exposés et les consignes de sécurité adaptées aux dangers et aux dommages prévisibles qui en résultent (voir toutes les infos sur ce dossier sur https://www.maine-et-loire.gouv.fr/…/21-2023_DDRM…).
Le risque nucléaire
Le risque nucléaire correspond à un rejet d’éléments radioactifs dans l’atmosphère. Différents accidents peuvent survenir, à commencer par le transport. En effet, des sources radioactives transitent par la route, le rail ou la voie d’eau. D’autres sont possibles dans des utilisations médicales ou industrielles, à l’exemple des appareils de soudure (gammagraphes). Enfin, un dysfonctionnement important est envisageable sur une installation électronucléaire, telle que la centrale d’Avoine, implantée à la frontière du Maine-et-Loire. L’accident le plus grave aurait pour origine un défaut de refroidissement du cœur du réacteur nucléaire de la centrale. Malgré les règles de sécurité et de secours, ce problème entraînerait de graves conséquences, en raison de la forte radioactivité des éléments. Dans leur conception, les centrales françaises possèdent une enceinte de confinement en béton abritant le réacteur. Elle résiste à toutes les contraintes pendant au moins vingt-quatre heures. Au-delà de ce délai, si la pression augmente, on peut envisager de dépressuriser l’enceinte et de faire un rejet dans l’atmosphère à travers des filtres destinés à retenir la majeure partie de la radioactivité. Le rejet de matières radioactives provoque une contamination de l’air et de l’environnement avec un dépôt de particules sur le sol et les végétaux, dans les cours d’eau ou les nappes phréatiques. Si l’homme inhale ces éléments ou consomme des aliments contaminés, il peut se produire une irradiation des organes. De fortes doses engendrent l’apparition de divers maux : malaises, nausées, vomissements, brûlures de la peau, fièvre et agitation. Au-dessus d’un certain niveau, l’issue fatale est certaine. Dans le cas d’une faible irradiation, les effets n’apparaissent pas forcément sur les personnes, mais se manifestent longtemps après, avec l’apparition de cancers ou d’anomalies génétiques. Faune et flore sont aussi concernées par la contamination, et ce parfois de manière irréversible, à l’exemple de Tchernobyl. Dans tous les cas, ce genre d’accidents génère des coûts importants sur le plan de la santé, de la perte de biens et de la restauration des sites. Plus de renseignements sur ce lien.
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