Lasse. L’unité de traitement des déchets va s’agrandir et se moderniser pour suivre sa croissance

Depuis 20 ans, le SIVERT a vu son territoire croître, avec une augmentation du quart de sa superficie et du tiers de sa population (322 330 habitants aujourd’hui contre 237 434 en 2013). Récemment, au 1er janvier 2022 ce sont la communauté de communes des Vallées du Haut Anjou et Anjou Bleu Communauté qui ont rejoint le SIVERT dans leur intégralité. Au 1er janvier 2024, c’est au tour de la CCTOVAL (Bourgueillois), à la suite de la dissolution du SMIPE.  Les 5 structures qui composent le SIVERT sont : Les 3RD’Anjou (CC de la Vallée du Haut Anjou, CC Loire Layon Aubance, CC Anjou Loir et Sarthe) Communauté d’Agglomération Saumur Val de Loire (CASVL), La communauté de communes Baugeois-Vallée (CCBV), Anjou Bleu Communauté (ABC) La Communauté de Communes Touraine Ouest Val de Loire (CCTOVAL), soit 143 communes en Maine-et-Loire et Indre-et-Loire.

Deux unités de traitement des déchets

Le SIVERT possède deux unités de traitement des déchets pour maitriser l’ensemble de la filière et déployer sa politique de valorisation maximale. Le Centre de Tri des déchets d’emballage et papier, basé à Saint Barthelemy d’Anjou, construit en 2021, porté par une SPL. Elle est constituée par le SIVERT et Angers Loire Métropole. En 2023 ce sont 14 565 tonnes d’emballage-papiers-cartons et papiers, ainsi que 16 344 de verres qui ont été valorisées sur notre territoire, soit au total 98 KG par hab. (contre 72kg en France-Source CITEO 2022-). Au SIVERT, Il reste au final 163 kg d’ordures ménagères résiduelles (poubelles grises – OMr) par hab/an, à valoriser contre 249kg en moyenne en France. Ainsi que l’Unité de Valorisation Energétique Salamandre, située à Lasse, qui fonctionne depuis le 1er mars 2006. Cette centrale thermique produit chaque année 70 000Mwh d’électricité et 45 000 Mwh de chaleur thermique (eau 55°C) à partir des déchets ménagers (OMr et Encombrants incinérables). Selon le Sivert, ces unités permettent d’atteindre les trois objectifs définis dans la feuille de Route du SIVERT :
« – Qualité et continuité du Service public : Aucun détournement en 18 ans ;
– Création d’ECOCIR centré sur la transition Énergétique et la souveraineté alimentaire.
– Maîtrise des coûts : 30 à 40% inférieur au prix moyen en France ; TGAP la plus faible (soir un écart en 2023 de 44€ par tonne -14/58- ).
– Excellence environnementale : le plan de suivi confié à des organismes indépendants et agréés permet de conclure que le niveau d’émission est semblable au « bruit de fond en milieu rural ». »

Une DSP renouvelé fin 2025

La DSP signée avec l’exploitant actuel SAVED-VEOLIA prend fin au 1er mars 2026. La procédure de renouvellement de ce contrat débute par une délibération prise cet après-midi, afin d’assurer fin 2025, un temps de tuilage entre les équipes sortantes et entrantes. Cette phase durera 18 mois (1er juillet 2024 à fin 2025). Le contexte réglementaire (la loi AGEC, le SRADETT et le PRPGD de la Région Pays de la Loire…), économique (loi de l’offre et la demande au regard de la diminution des capacités de traitement, baisse de moitié des capacités d’enfouissement, TGAP favorable aux UVE, …) et environnemental (valorisation maximale des déchets ménagers résiduels, principe de proximité, économie circulaire….) pousse collectivités et entreprises à solliciter le Sivert pour bénéficier de ses infrastructures de traitement, en particulier l’UVE. Angers Loire Métropole (dès 2020), la communauté de communes du Pays Sabolien pour la totalité de leurs Ordures ménagères (2021), et Tours Métropole (2021) pour partie ont sollicités le SIVERT pour bénéficier des services de l’UVE Salamandre. Un Groupement d’Autorités Concédantes (G.A.C.) a donc été créé fin 2023 afin de répondre à la demande des trois collectivités tout en conservant les intérêts de toutes et de maintenir le dispositif contractuel de la Délégation de Service Public, décidé par les élus du SIVERT.

Une nouvelle ligne

Il est prévu non seulement le «revamping» (refonte) de la ligne actuelle mais de fait, également, la construction d’une seconde ligne de 85000 tonnes par an afin de pouvoir valoriser 60000 T d’ALM, 25000 T de Tours Métropole et 4000 T de la Com com du Pays Sabolien, et ainsi pratiquement doubler nos capacités de production énergétique. Ce G.A.C. a pour objectif de porter l’extension de l’UVE (Seconde ligne de four) dans le cadre du renouvellement de la DSP. Le coût de la part d’investissement variera. Le SIVERT portera l’investissement du revamping (20M€) de la 1ére ligne qu’elle a déjà payée. Les autres partenaires du GAC porteront l’investissement de la seconde ligne de fours qu’il est nécessaire de construire soit autour de 120 M€. Le coût d’exploitation sera le même pour tous. Cela présente un triple atout selon le SIVERT : « Des capacités de traitement disponibles pour 20 ans, un prix contractualisé et optimisé (vente énergie, chaleur, déchets tiers…), un outil de développement territorial pour faire émerger de nouveaux projets autour de la transition énergétique (ECOCIR, projet de partenariat avec le SIEML, production d’Hydrogène …) » La construction et la mise en service de cette nouvelle ligne devrait intervenir en 2028/2029.