L’appel de Christelle Morançais à une nouvelle dissolution de l’Assemblée trouve peu d’écho à Horizons

La vice-présidente d'Horizons Christelle Morançais, présidente de la Région Pays de la Loire, a semé le trouble dans son propre parti en affirmant qu'une nouvelle dissolution de l'Assemblée était "souhaitable" dès "l'été prochain", alors que le patron des députés Paul Christophe prône "la stabilité". 

« Il faut dès à présent préparer cette dissolution dans l’ensemble des circonscriptions et présenter notre proposition aux Français pour qu’ils fassent leur choix le moment venu », a affirmé la présidente de la région des Pays de la Loire, dimanche dans le Figaro. « Il nous faut cinq mois pour adopter un mauvais budget alors que le reste du monde accélère. Nous sommes paralysés et nous n’avons pas les moyens de nous offrir deux années d’immobilisme en plus. Une nouvelle dissolution est souhaitable », a-t-elle insisté, appelant Emmanuel Macron « annoncer un retour aux urnes l’été prochain ». Cette sortie de Mme Morançais a cependant suscité l’opposition d’autres cadres du parti d’Edouard Philippe, candidat à la présidentielle de 2027. « La position de Christelle Morançais est personnelle. Horizons n’a jamais plaidé pour une dissolution. Notre cap reste clair : stabilité et responsabilité. Pas question de suivre le RN et LFI dans leur quête du chaos« , a contredit sur X dimanche la vice-présidente de l’Assemblée nationale, Naïma Moutchou. « Ce n’est pas du tout la ligne du parti et pas du tout la ligne du groupe non plus« , a renchéri auprès de l’AFP lundi Paul Christophe, président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale. « Nous prônons la stabilité, à la fois pour l’adoption du budget et pour le bon fonctionnement de nos institutions », a-t-il ajouté, confirmant que la position de Mme Morançais était « personnelle« . Une dissolution est une prérogative présidentielle, et ne peut avoir lieu qu’un an après les dernières élections législatives, c’est-à-dire en juillet 2025. Fin janvier, Marine Le Pen avait répété que selon elle, une nouvelle dissolution « cet été ou à l’automne » était « inévitable » compte tenu de la fracturation politique.

Avec AFP

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