Question du Kiosque : Nous avons tous assisté, de près ou de loin, au débat national qui va certainement amener à un bras de fer entre le gouvernement et la rue. En ce jour de 6ème mobilisation, qui se veut générale par les syndicats, après un passage à l’Assemblée Nationale, puis au Sénat et un retour à l’Assemblée Nationale pour un vote, comment voyez-vous l’avenir de cette loi qui peut amener à un blocage éventuel du pays ? (réponses dans l’ordre des retours)
PS. Maryline Prod’homme (486 signes)
« NON » à la retraite à 64 ans !
C’est pour cela que la section du Parti Socialiste du Saumurois est présente dans chaque manifestation organisée par les syndicats à Saumur. Nous sommes conscients que certains côtés du système actuel sont à revoir mais le gouvernement ne doit pas nous imposer sa façon de voir. Il faut en discuter sereinement. On peut malheureusement penser que si aucune concession n’est faite, la journée de mobilisation du 7 mars pourrait mettre la France à l’arrêt.
Renaissance. Laetitia Saint-Paul, députée de Maine-et-Loire (1 335 signes)
Le débat à l’Assemblée nationale du projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale n’a pu être mené à son terme en raison de l’obstruction parlementaire exercée par le groupe LFI. Ces manœuvres nuisent à un réel débat démocratique. Des avancées ont cependant été possibles, notamment sur les carrières longues et les régimes spéciaux. Le projet poursuit son chemin législatif vers le Sénat. Enfin, je souhaite qu’un compromis soit trouvé entre Sénat et Assemblée nationale pour que cette réforme aille à son terme et surtout qu’il n’y ait pas usage du 49.3.
La pérennité de l’équilibre des comptes est nécessaire pour garantir notre système social de retraite par répartition auquel je suis attachée. Trois outils sont alors possibles : augmenter les cotisations, baisser les pensions ou allonger la durée de cotisations. C’est cette voix, défendue par le gouvernement, qui me paraît la plus juste. Avec l’allongement de la vie, il est normal que nous travaillions plus longtemps. Pour autant, à durée de cotisations égales, je ne pense pas qu’un âge minimum requis soit indispensable.
J’entends les contestations, les manifestations, les grèves. J’ai rencontré l’union syndicale locale sur ce sujet. Cette réforme va demander des efforts, mais, en responsabilité qui est la mienne, je la sais nécessaire à notre pays.
VIA, La voix du peuple. Emmanuelle Doaré, Représentante pour Saumur (1 732 signes)
L’avenir de cette loi semble tout tracé : le gouvernement a décidé d’utiliser l’article 47.1 de la Constitution qui permet de couper court aux débats parlementaires. Cet article impose au Parlement une limite de temps de 50 jours pour se prononcer. Compte-tenu de la taille et de l’importance de cette loi ce délai est insuffisant. En l’absence de consensus des parlementaires, les dispositions de ce projet peuvent être mises en place par le gouvernement directement par ordonnance sans aucune obligation pour Madame Borne de prendre en compte les modifications apportées au cours des débats parlementaires. La loi pourrait ainsi passer dans son état originel. Par son obstruction massive, La France Insoumise a fait le jeu du gouvernement.
Face à cette volonté d’altérer le débat démocratique, il semble que l’on ne puisse miser que sur la mobilisation de rue et sur les différents syndicats pour présenter une opposition un tant soit peu ordonnée après le chahut de l’Assemblée.
Emmanuel Macron ne pouvait pas ignorer le risque de blocage du pays sachant que 93% des actifs étaient opposés à cette réforme. Et pour cause, les Français vont devoir travailler plus longtemps alors même qu’il serait plus judicieux de chercher à revaloriser le travail et à relancer la natalité. N’inversons donc pas la responsabilité du blocage, c’est bien Emmanuel Macron qui est en cause. Reprocher aux citoyens de faire ainsi entendre pacifiquement leurs voix contestataires n’est-ce pas admettre que le peuple n’est plus souverain ?
Les Français attendent des élus qu’ils s’attellent aux nombreux chantiers nécessaires au redressement de la France. Le bon sens doit reprendre la main sur l’idéologie politique. Nous n’avons plus de temps à perdre.
LR, Anne-Laure Blin, députée de Maine-et-Loire (1 881 signes)
« Il est regrettable que les séances à l’Assemblée nationale se soient déroulées de cette manière au moment de l’examen. Quel spectacle !
L’état d’esprit des Républicains reste le même au moment où le Sénat examine le texte : œuvrer à corriger la copie du gouvernement pour que la réforme soit plus équilibrée. Pour cela, il est nécessaire que soient intégrées les avancées que nous avons obtenu : une meilleure prise en compte des carrières longues, la revalorisation des faibles pensions ou encore la valorisation des carrières des mères de famille.
Les Républicains sont profondément attachés à notre système de retraites par répartition car fondé sur un principe fondamental : la solidarité entre les générations.
Cependant, ce modèle paie le poids de réformes menées par la gauche : passage à la retraite à 60 ans en 1981, mise en place des 35h ou encore sape de la politique familiale. Ces choix purement idéologiques ont coûté plusieurs milliards à notre pays et affaiblissent notre modèle.
Si nous ne voulons pas que les retraités d’aujourd’hui et ceux de demain qui ont travaillé dur toute leur vie soient les grands sacrifiés, il est nécessaire de réaffirmer deux valeurs fondamentales : le travail et la politique familiale.
Le travail n’est pas un asservissement au contraire, il est source d’épanouissement et surtout générateur de richesses pouvant financer l’ensemble de notre système social. Ceux qui font preuve de courage, de mérite, qui se lèvent tôt doivent pouvoir vivre du fruit de leurs efforts : le travailler doit payer plus que l’assistanat.
Ensuite, il est indéniable que la démographie est aussi en question dans l’équilibre du système. Et sur ce sujet, le gouvernement a été absent. Pourtant, le nombre de cotisants diminue depuis des années alors que le nombre de retraités augmente. La politique familiale est essentielle pour encourager la natalité. »
PCF. Claude Taccolini (1 917 signes)
Il nous faut poser avec force cette question de civilisation: les retraites sont un bien social commun, un moment où chacune et chacun doit avoir la possibilité de participer activement à la vie sociale, politique, culturelle, d’enrichir les autres de son expérience et vivre sans les contraintes de la vie antérieure.
C’est de cela que les macroniens et la droite ne veulent pas. Le gouvernement veut imposer avec brutalité et dans une urgence non nécessaire le recul de l’âge de départ en retraite.
Macron ne veut surtout pas d’un débat qui demontrerait que soumettre la protection sociale au marché est une impasse. Il a hâte de s’ arranger avec la droite au Sénat. Par une mobilisation d’une ampleur exceptionnelle nous avons fait mentir les pronostics du gouvernement, battu en brèche le fatalisme et la résignation dans le pays. L’unité des forces syndicales et des partis de gauche et écologiste a encouragé à la mobilisation autour d’un même objectif: le rejet d’une réforme injuste, non justifiée payée uniquement par le monde du travail. L’immense majorité du pays réclame le retrait. C’est encore possible.
Nous avons démontré les mensonges du gouvernement, il ne s’ agit pas de sauver la répartition mais d’imposer un recul de la protection des régimes de retraite ce qui poussera ceux qui le pourront vers la capitalisation.
La réforme est éclairée d’une lumière crue: nous voler deux ans pour satisfaire Bruxelles et les marchés financiers et au passage l’ego du président.
Il faut passer à une étape supérieure. C’est le sens de l’appel à mettre le pays à l’arrêt le 7 mars et de participer au initiatives du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, exiger la justice par l’égalité salariale femmes-hommes, qui de plus réglerait une grande partie du déficit prétexte de la réforme.
La réussite dépendra de la « pression de la rue » par le maintien de la mobilisation du plus grand nombre.
POI – Dany Rosier et le Comité saumurois du POI réuni mardi 28 février (1 284 signes)
« Pour passer à marche forcée, le gouvernement, puisant dans l’arsenal antidémocratique de la Vème République, avait décidé de limiter la discussion de son projet de loi contre les retraites à quelques jours seulement. Avec raison, les députés LFI ont refusé de se soumettre au carcan imposé par le pouvoir et les institutions. Ils n ‘ont pas lâché le gouvernement.
Aujourd’hui au terme de 9 jours de débats, Macron et le gouvernement ne peuvent se prévaloir d’aucune légitimité parlementaire sur leur projet de réforme. Le dernier jour des discussions à l’Assemblée nationale, on a vu le gouvernement pris au piège de ses propres mensonges, acculé, incapable de répondre aux questions. Au même moment, le groupe des députés LR se fracturait en pleine séance. Le tout sous les yeux médusés des bancs macronistes littéralement tétanisés. La crise de nerfs finale du ministre du Travail, chargé de porter la réforme en dit long sur l’état de panique au sommet de l’éxécutif.
Aux yeux du plus grand nombre, tout cela ne peut qu’amplifier le caractère totalement illégitime du projet du président Macron contre les retraites.
Et c’est le résultat du rejet et de la résistance formidables qui, depuis plusieurs semaines, s’expriment dans la classe ouvrière et la population de ce pays. »
Les membres de la NUPES du Saumurois : EELV – Génération·s – LFI – POI – la REV (937 signes)
« Emmanuel Macron et son gouvernement piétinent le peuple !
Dix 49/3 pour voter le budget, tentative avortée d’imposer sa réforme des retraites en utilisant le 47/1 contre l’avis du Cor (Conseil d’orientation des retraites) et surtout contre la volonté d’une grande majorité de Français foncièrement opposés à cette réforme.
Emmanuel Macron nous avait pourtant assuré en 2019 qu’il ne repousserait jamais l’âge de départ à la retraite. Il nous impose aujourd’hui de travailler deux années de plus en interdisant toute négociation.
Plus le gouvernement argumente en faveur de sa réforme, plus l’opinion la refuse. Notre système de protection sociale unique au monde souffre des allègements de cotisations patronales, pas de son fonctionnement.
Si le peuple de France décide de bloquer le pays, le Président et son gouvernement en seront les seuls responsables, et nous appuierons toutes les initiatives pouvant les obliger à retirer leur texte. »
La méthode : Le Kiosque a interrogé chaque parti ou mouvement pour connaître leurs représentants locaux. Ils sont soit saumurois soit angevins. Certains partis/mouvements n’ont pas souhaité s’intégrer à notre démarche ou nous sommes sans retour des instances départementales ou nationales. Ces derniers pourront, s’ils le souhaitent rejoindre les prochaines tribunes.
Les partis/mouvements ayant accepté de participer (Ref les représentants nationaux)
– POI (Parti Ouvrier Indépendant) – Secrétaires nationaux nationaux : Gérard Schivardi, Daniel Gluckstein, Claude Jenet et Jean Markun
– LFI (La France Insoumise) – Secrétaire général national : Jean-Luc Mélanchon
– PCF (Parti Communiste Français) – Secrétaire général national : Fabien Roussel
– EELV (Europe Ecologie Les Verts) – Secrétaire général national : Marine Tondelier
– PS (Parti Socoailiste) – Secrétaire général national : Olivier Faure
– Renaissance – Secrétaire général national : Stéphane Séjourné (parti présidentiel)
– LR (Les Républicains) – Président national : Éric Ciotti
– VIA (la Voix du Peuple) – Président national : Jean-Frédéric Poisson
– Reconquête – Fondateur : Eric Zemmour
Les partis/mouvements ayant refusé ou sans réponse (Ref les représentants nationaux)
– PRG (Parti Radical de Gauche) – Président national : Guillaume Lacroix
– MoDem (Mouvement Démocrate) – Président national : François Bayrou
– PRV (Parti Radical Valoisien) – Président national : Laurent Hénart
– UDI (Union des Démocrates Indépendants) – Président national : Hervé Marseille
– DLF (Debout la France) – Président national : Nicolas Dupont-Aignan
– RN (Rassemblement National) – Président national : Jordan Bardella
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Commentaires 15
Il est dommage qu’il soit surtout question du report progressif de l’âge de départ , qui ne plaît guère , et quasiment pas du fait que ce report permet de financer une hausse moyenne des petites retraites de 400€ par an, pour près de 2 millions de personnes à la retraite…et la fermeture de régimes de retraite très « spéciaux », injustes et inéquitables , pour tous ceux qui ne peuvent pas en rêver (tant ils nous coûtent cher!).
Petite rectification
Le parti radical n existe plus depuis quelques annees,depuis sa fusion avec une partie du Prg..
C est desormais le Parti radical,tout simplement
La militaire députée Saint-Paul nous parle de l’ équilibre des comptes, on trouve bien des milliards d’€uros pour faire la guerre, on trouve bien l’augmentation du budget pour l’armée, j’avais oublié d’un côté on tue les hommes au tavail, de l’autre avec des armes ça coute plus cher!
Bon et alors que faut-il faire ? A quand la réforme durégime de retraite des Parlementaires par exemple ?
Renseignez vous https://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/folder/les-deputes/le-statut-des-deputes/la-remuneration-des-deputes2 ceux sont les sénateurs qui ont gardé ce statut
Madame Blin affirme l’ attachement de son parti au système par repartition, pourtant les mêmes LR au Sénat ont introduit dans la loi la capitalisation, Macron n’en espérait pas tant.
Quoi dire? lors des dernières élections présidentielles, chacun d’entre nous pouvait lire les programmes des candidats, détailler leurs propositions et voter en son âme et conscience. M. MACRON avait dès le début annoncer la couleur sur les retraites, et maintenant les français semblent surpris? Trop tard, il fallait y penser avant de glisser son bulletin de vote!
suite de mon précédent commentaire:
La France et les Français ont les dirigeants qu’ils méritent et surtout qu’ils ont élus! cela fait 40 ans que tout part en cacahouète, tous les remparts de notre pays sont fissurés, l’éducation nationale, l’hôpital, la sécurité, la justice, la défense, rien ne fonctionne plus malgré les milliards dépensés.
Le RN qui n’a pas répondu, ou plutôt le RN qui ne peut pas répondre car ce parti n’a aucune idéologie si ce n’est le racisme. Admirez leur inutilité à l’assemblée nationale, leurs députés n’en foutent pas une et se moquent du peuple. Personne ne sait quelle est leur position sur cette réforme car ils n’en ont aucune.
Le RN pose un principe idéologique et ubuesque (pour ramasser des voix à gauche) de retour à 60 ans. Ils n’ont en effet pas de boussole socio économique car changeant au gré du vent et de la moisson d’électeurs…
Mme Saint-Paul, vous avez l’obligation de soutenir cette réforme sous peine d’exclusion de votre parti (quelle démocratie règne à Renaissance ? ) mais votre obstination à l’imposer par la force est irresponsable. Vous et vos collègues parlementaires ne pouvez rester sourds aux mobilisations historiques, à l’opposition d’une très large majorité des Français et de l’ensemble des syndicats. Est-ce votre conception de la démocratie et du dialogue social ? […]
[…] Ce n’est pas comme cela que vous rassemblerez les Français et que vous ferez avancer notre pays. Il vous faut retrouver la raison et la responsabilité d’une élue républicaine.
Je suis interpelé : 7 représentants de partis ont répondu . 5 contre le réforme , 2 pour .la réforme . Les deux députées du Saumurois sont pour la réforme et pour le recul de l âge de départ à la retraite Ce qui m interroge c est qu aucunnes des deux connaissent le monde des ouvriers , Mme Sain-Paul est officier, Mme Blin est juriste et a été attaché parlementaire .Ces personnes qui ne connaissent pas grand chose aux ouvriers veulent les faire bosser deux ans de plus.
Il est vrai que ces deux dames qui font un travail respectable, ne connaissent sans doute le poids d un parpaing ou d un sac de chaux. Elles ne doivent surtout pas connaître les difficultés du travail d une caissière ou d une technicienne de surface.
Mme Blin, les nord-saumurois ne vous ont pas élu pour que vous votiez à la première occasion les réformes Macron. Vous qui êtes attachée à la valeur travail, attentive aux gens qui se lèvent tôt, qui ont des carrières longues, aux carrières des femmes, il serait incompréhensible que vous acceptiez cette réforme qui les touchent directement. Les ajustements des sénateurs LR n’y changeront rien. Nombre de vos collègues LR ne s’y trompent pas, j’espère que vous en ferez partie.